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299eme couverture #299 1958 03 15 Before the Shot (? x ?cm)

En 1958 étaient parues des couvertures dans la veine de ce qu'il avait toujours fait " Before the Shot " du 1958 03 15  ou bien " The Runaway " où il excelle dans l'art de raconter une histoire en une image. Le gamin sur les deux couvertures est le même, Eddie Locke.
Le docteur s'appelle Donald Campbell et cette scène, qui ne l'a pas vécue? Il est en train de préparer l'injection qu'il doit faire au gamin et celui a déjà partiellement découvert la future cible !!! Regardez comme il s'informe du diplôme du docteur... Est-ce que cela suffira à le rassurer. On ne parierait pas, non ?
Cette couverture occasionna de grandes discussions parmi la famille de Rockwell et leurs amis pour savoir ce qu l'on pouvait réellement montrer des fesses du gamin. N'oublions pas qu'en fin des années 50, le McCarthysme avait fait des ravages, non seulement au détriment du communisme, mais aussi au bénéfice de la censure... Et d'ailleurs, l'Amérique se retranche toujours aujourd'hui derrière une pudibonderie  qui semble anachronique. Enfin! Revenons plutôt aux fesses du gamin.
Certains disaient d'en montrer moins, d'autres en voulaient davantage. Finalement, Norman s"enferma dans son atelier et après mûres reflexions se dit que le compromis qu'il faisait en faisant tenir le pantalon par le jeune Eddie jusqu'à mi-fesse satisferait tout le monde, et ne choquerait personne. Ce qui, en plus, mettait une touche d'humour supplémentaire dans cette illustration.
Le Docteur Campbell se rappelait  de Norman Rockwell comme d'un homme gentil, généreux, attentionné et qui ne manquait jamais de saluer les gens dans la rue en leur disant "Hello ! Alors comment ça va?"
** Eddie Locke se rappelle quand Rockwell le sélectionna pour cette couverture.
"Il sélectionnait les candidats en dehors de la caféteria. Le Principal, un homme très imposant, venait, nous faisait lever de notre siège et nous emmenait auprès de Monsieur Rockwell. Celui-ci nous interviewait et appelait ensuite nos parents. Je ne pense pas qu'aucun des garçons qui furent "castés" par Rockwell ne se doutait de l'importance du peintre.
Le docteur Campbell était mon docteur habituel, et il était une personnalité importante de la ville. Ce n'était pas la première fois que je montais sur cette chaise pour recevoir une injection. Mais il n'était pas là quand nous avons pris la pose, et c'est Louie Lamone, le photographe attitré de Rockwell, qui posa à la place du docteur! **
Le Docteur Campbell a pris sa retraite en 1989 à l'âge de 83 ans et est décédé en 2001, à l'âge de 95 ans.

**" BEHIND THE CAMERA " par RON SCHICK (© LITTLE BROWN 2009 ) p.186

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300eme couverture #300 1958 06 28 The Jockey (Weighing in)
Dans ce tableau, Rockwell nous fait découvrir un épisode du monde des courses de chevaux.
Le Jockey est Eddie Arcaro, et la course a lieu au champ de courses de Santa Anita. Avant chaque course, le jockey est pesé avec sa selle c’est le « weighing out ». Après la course, nouvelle pesée, c’est le « weighing in » Un jockey doit déclarer au commissaire de piste si il est en surpoids avant la course. Le jockey n’est pas autorisé à courir s’il fait cinq livres de surpoids au premier pesage. Et il ne doit pas manquer plus d’une livre après la course sous peine de disqualification. Toutes ces règles apparemment contraignantes sont faites pour limiter la triche qui donnerait un avantage de poids pour le cheval .
Rockwell profita que les clichés soient pris pour le tableau pour engager un pari de 2 dollars sur un cheval qui lui en rapporta 140 ! L’histoire dit qu’il dépensa quasiment tous ses gains en arrosant copieusement tous les journalistes de la salle de presse. Rockwell accentue la différence de taille entre le jockey et le commissaire dans son tableau en faisant pencher celui-ci au-dessus de l’épaule d’Arcaro. Après tout être jockey nécessite une petite taille.
En prime, voici Norman Rockwell devant le tableau fini! Et voici aussi quelques uns des dessins préliminaires dont il s'est servi pour définir et fignoler son tableau.
Eddie Arcaro est le plus célèbre des jockeys outre atlantique. Seul double vainqueur de la Triple Couronne, sur deux chevaux différents (Whirlaway et Citation ) il cumule tous les records. Voir ici l’article que lui consacre Wikipédia.

Je me suis aidé de ces livres pour rédiger cet article : " NORMAN ROCKWELL  AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 1,2 et 3 "par D. &  M. STOLTZ (© The Four S 1976 )
"THE NORMAN ROCKWELL ALBUMpar NORMAN ROCKWELL (© Double Day & Company 1961)

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302eme couverture #301 1958 08 30 Knot Hole (? x ?cm)
Combien d'entre vous l'ont fait? Enlever le noeud de la planche, la veille d'un match de foot  ou de rugby, la nuit, de préférence, pour ne pas se faire gauler le jour du match en disant "C'est pas moi, M'sieur,  le trou était déjà fait"?
Rockwell l'a fait pour les lecteurs du Post, ça leur facilite la tâche, ils pourront à tour de rôle voir des bouts du match de base ball. Regardez comme Norman a rendu sa planche de bois ! On dirait une vraie, avec un vrai noeud manquant, on  a envie de le chercher par terre ! C'est à la limite de l'hyperréalisme !
Et il a même gravé son nom, au lieu de le signer ! C'est ça, le génie des vrais artistes !

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301eme couverture #302 1958 09 20 Runaway (91 x 90cm)

L'inspiration de cette couverture vint à Rockwell à cause d'un souvenir d'enfance.
*"Je m'étais enfui de la maison quand j'étais gosse à Mamaroneck, et je déambulais le long de la plage, donnant des coups de pied dans les pierres, et regardant les moutons sur la crête des vagues. Mais bientôt, la nuit tomba, et un vent froid se leva qui faisait gémir les arbres. Alors, je rentrai à la maison...
Après la première esquisse que je fis de ce tableau, je le peignis deux fois. Nous avions pris des photos dans un restaurant "Howard Johnson" à Pittsfield, Massachusets,  mais j'ai ensuite changé le décor pour quelque chose de plus rural, car je voulais véhiculer l'idée que le gamin s'était enfui de la ville avant d'étre appréhendé. Et j'ai pris un autre modèle pour le barman, car j'ai pensé qu'un homme mûr serait plus à même de comprendre la fugue qu'un homme plus jeune ."*
Regardez les détails dans " The Runaway " qui rendent cet épisode de fugue enfantine encore plus vivant : les reflets sur les tabourets en inox, le tabouret du policier qui est plus bas que celui du gamin, ( ils n'ont apparemment pas le même poids ! )  Regardez aussi les chaussettes qui plissent sur les jambes du gosse, sa chaussure délacée, le sucrier, avec le sucre en pente dedans, car il vient juste de servir, le café qui commence tout juste à passer et qui n'est pas encore bien noir, la cigarette au coin de la bouche du barman, le menu derrière celui-ci, écrit à la craie, la vieille radio, et les gâteaux dans le présentoir, tout cela rend formidablement crédible la peinture de Rockwell. ( Le modèle qui posa pour le policier est Richard Clemens et le gamin n'est autre qu'Eddie Locke, que l'on a vu dans "Before the Shot" du 1958 03 15 )
**Clemens se rappelle que Rockwell et lui "étaient assis au comptoir, les bras sur le zinc, et qu'ils se regardaient. Je ne pense pas qu'on soit restés plus de deux heures D'ailleurs sur les photos qui furent prises, la montre que porte le barman atteste que les prises de vue entre la première et la dernière photo n'ont pas dépassé une demi-heure. Eddie Locke, qui avait apprécié d'être assis dans la voiture de police qui avançait avec les sirènes, croyait que Rockwell travaillait vite pour profiter du peu d'attention que peut porter un gamin de huit ans.
Dans les cinq décennies écoulées depuis cette couverture, Clemens ajoute que cette couverture rime avec un renforcement des lois qui encadrent la protection et le service. Où que vous alliez, dans les postes de police, ou dans les agences pour le respect des lois, vous verrez une reproduction de "The Runaway" suspendue à un mur..." **
Richard Clemens est décédé il y a quelques mois. Retrouvez-le sur cette vidéo en compagnie d'Eddie Locke au Musée Norman Rockwell de Stockbridge, où ils étaient conviés à partager leur souvenir à propos de "The Runaway".
Et retrouvez plusieurs des modèles du peintre, dont Clemens et Locke sur une vidéo tournée pour le 50ème anniversaire de "The Runaway" en 2008
Richard Clemens est mort en Mai 2012 à l'âge de 84 ans.

*Dans "THE NORMAN ROCKWELL ALBUM"par NORMAN ROCKWELL (© Double Day & Company 1961) p.166

** Dans "BEHIND THE CAMERA"par RON SCHICK (© LITTLE BROWN 2009 ) p.188
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303eme couverture #303 1958 11 08 Elect Casey (132 x 106,5cm)
Bon, c'est ripé pour le candidat Casey. 33127 voix pour son adversaire, et seulement 5784 pour lui, y'a pas photo, comme on dit!
Le sourire affiché sur le poster s'est bien transformé en une sorte d'hébétude, comme si'il avait pris un coup de gourdin sur le crâne, l'ami Bernard (Casey). Comme quoi, on n'est jamais sûr du vote des électeurs...
Mais Rockwell était très heureux de bosser avec un autre personnage de cette illustration : le bonhomme avec son chapeau melon et son cigare, un certain Tom Carey. Son métier, durant 50 ans était d'aller de la gare à la poste, et vice versa, avec sa carriole tirée par un cheval. Il transportait le courrier. Pendant l'été, il faisait en plus le guide pour les touristes : il les emmenait voir la vieille Mission ou le cimetière Indien et les laissait devant le Old Corner House, là où étaient exposées nombre d'oeuvres de Rockwell. Son air dédaigneux nous laisse deviner sa déception devant la défaite de Casey.
Bernard T. Casey était un démocrate de Boston. Il était directeur d'une compagnie téléphonique. Il avait déjà servi 8 fois comme élu dans son comté, mais toutes les bonnes choses ont une fin, et il a dû avoir du mal à accepter sa défaite...

Dans ce long article, déniché sur le web (vous voyez que je ne recopie pas bêtement ce que je trouve dans mes livres, je fais des recherches, aussi, et ce n’est pas toujours simple de trouver matière à écrire !) vous apprendrez que Casey était supporter inconditionnel des Red Sox (Vous savez, l’équipe de la couverture de 1957 "The Rookie" sur la page "Rockwell 1957") et vous verrez, dans le carré rouge en bas de l’article comment Rockwell a « recruté » Casey.**
**Comment Casey devint  le modèle idéal pour une défaite politique, c’est toute une histoire !
Rockwell avait consulté John Deely, un ami de longue date de Casey , pour qu’il l’aide à trouver le bon modèle. Et Deely pensait que l’expérience et  l’apparence de Casey, avec ses  cheveux blancs,  feraient l’affaire.
Un rendez-vous fut arrangé à l’Hotel Statler à Boston.
Casey apprit plus tard, alors qu’il passait la porte que Rockwell dit à Deely « C’est exactement le type qu’il me faut. » « Très bien, répondit Deely, ce sera donc Casey ! »**
Voici un sketch préliminaire de Rockwell, où l'on voit qu'il n'avait encore pas intégré le personnage de Tom Carey.

Je me suis aidé de ces livres pour rédiger cet article : " NORMAN ROCKWELL  AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 1,2 et 3 "par D. &  M. STOLTZ (© The Four S 1976 )
"THE NORMAN ROCKWELL ALBUMpar NORMAN ROCKWELL (© Double Day & Company 1961)

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304eme couverture #304 1959 02 14 Jury Room (? x ?cm)

Cette couverture n'est pas sans rappeler le film de Sydney Lumet " Douze hommes en colère" sorti l'année précédente, où un juré parmi les douze n'est pas convaincu de la culpabilité de l'accusé, car il voudrait que certaines zones d'ombre soit réexaminées.
Un film admirable, que je conseille à chacun de visionner. Henri Fonda y est exceptionnel.
D'ailleurs, il y a 12 personnages dans ce tableau de Rockwell.
Regardez les membres du jury dans " Jury Room " du 1959 02 14 qui tentent désespérément de convaincre la seule jurée qui n'est pas d'accord, dans l'atmosphère enfumée de la pièce.  Rockwell lui-même est penché au dessus de cette femme qui résiste car elle croit en son intime conviction. Son ami Louie Lamone est le grand personnage avec la chemise rouge. Il était le photographe attitré de Rockwell, et prenait tous les clichés qui serviraient ensuite à la réalisation des tableaux. Mais que des clichés en noir et blanc ! Cela permettait ensuite au peintre de choisir les meilleurs couleurs pour un rendu réaliste.
L'homme à la moustache , une cigarette vissée sur ses lèvres, c'est Bob Brooks, le directeur artistique d'une agence de publicité New Yorkaise et la jurée qui doute, Barbara Brooks est son épouse dans la vie. C'est lui qui initia la campagne publicitaire pour le dentifrice Crest, dont Rockwell réalisa 16 publicités (Voir "PUBS 03" ).
Vu le nombre de débris qui jonchent le sol, les mégots qui trainent, et les bulletins de vote chiffonnés un peu partout, il doit y avoir un bon moment qu'ils sont là, indécis ou campant sur leur position. Il y en a même un qui semble dormir, ou du moins 
n'éprouver aucun intérêt aux délibérations. Celui-là votera sans doute dans le sens du vent, pour rentrer au plus vite chez lui.
Rockwell avoua qu'il s'était représenté dans le jury car il était un peu radin : cela lui faisait ainsi un modèle de moins à rémunérer !
Voici un sketch préliminaire indiquant la position de chacun. La plupart sont des gens de Stockbridge, comme d'habitude. Voisins, amis, ils venaient tous de bon coeur, avec la certitude d'être vu par des millions de lecteurs du Post.
Et voici le tableau en cours de réalisation !!!

Je me suis aidé de ces livres pour rédiger cet article : " NORMAN ROCKWELL  AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 1,2 et 3 "par D. &  M. STOLTZ (© The Four S 1976 )
"THE NORMAN ROCKWELL ALBUMpar NORMAN ROCKWELL (© Double Day & Company 1961)

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305eme couverture  #305 1959 05 16 Easter Morning (134,5 x 124,5cm)
Peut-être que la raison pour laquelle ce cher papa ne va pas à l'église est qu'il est malade. Et bien en fait, sa santé est bonne mais il souffre d'un frisson momentané alors que sa famille passe froidement devant lui, sans un regard. Peut-être que le pauvre homme est désepérement fatigué de sa partie de golf d'hier, ou peut-être qu'il prend simplement un peu de repos car il a assisté aux messes des six derniers dimanches...
Bien que la maman (posée par Gail, la belle fille de Norman) regarde résolument devant elle, refusant de se lancer dans une dispute avec l'impie, et que les jumelles soient tout aussi résolues dans leur dédain, le jeune fils est sûr de suivre un jour les traces de son père et il jette un coup d'oeil sur lui dans l'espoir d'obtenir un sursis et d'être lui aussi invité  à passer un dimanche matin de détente à la maison.
Les jumelles ont été modélisées par Rockwell à partir de la même jeune fille, une astuce qu'il avait déjà utilisée pour la photo de famille dans le Post du 1948 12 26 "Homecoming" (Voir "Rockwell 1948" ). Il est intéressant de noter qu'au fil des années, Norman nous a fourni un relevé remarquable des tendances du design d'interieur Américain.
Cette scène nous montre la période moderne Scandinave.  Norman a chiné pas mal de meubles avant de proposer exactement la chaise qu'il souhaitait.
Notez également que la scène à l'extérieur de la fenêtre est l'exacte reproduction de la vue depuis le studio de l'artiste.

Je me suis aidé de ces livres pour rédiger cet article : " NORMAN ROCKWELL  AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 1,2 et 3 "par D. &  M. STOLTZ (© The Four S 1976 )
"THE NORMAN ROCKWELL ALBUMpar NORMAN ROCKWELL (© Double Day & Company 1961)

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306eme couverture #306 1959 06 06 Graduate (189 x 91,5cm)
Péril atomique, allongement du temps sous les drapeaux, victimes de la route, recherche d'emploi, menace soviétique
inflation, problèmes de santé.... quel futur excitant pour notre jeune diplômé! On se demande pourquoi tout le monde veut quitter le nid douillet des études pour rentrer de plain-pied dans ce monde sauvage! Mais ils doivent y aller, alors, ils y vont!
Rockwell a très bien représenté les doutes du jeune étudiant quand il réalise qu'il doit aller de l'avant et que ses actions futures peuvent avoir une influence sur la marche du monde.
Quand il peignit cette couverture il voulut en faire un tableau de grande taille. (Il fait 1,90m de haut!) Mais avant d'en attaquer la réalisation, il prépara quelques sketches qu'il soumis au Post. L'étudiant y montrait plusieurs expressions, allant de la perplexité à l'enthousiasme en passant par la confiance. A l'unanimité, la perplexité l'emporta.
Le New York Times fournit la page d'arrière plan et son fils Tom joua le rôle de l'étudiant.
Pour réaliser ce tableau grandeur nature,  Rockwell plaça son tabouret sur une petite plateforme de telle sorte qu'il puisse facilement atteidre le haut du tableau. Quand on lui demanda si il n'avait jamais perdu l'équilibre en reprenant de la peinture (il serait tomber tête la première sur sa palette) , il expliqua qu'il venait juste de faire quelques retouches, et que sa table de travail avait été déplacée.
Pour peindre le bas du tableau, il descendait de son estrade et peignait assis sur une chaise.
Une fois de plus il démontrait son habileté remarquable pour décrire l'histoire de sa nation avec ses doutes et ses certitudes.
Rockwell a plusieurs fois représenté des étudiants diplômés dans ses publicités pour Massachusetts Mutual, ici et , pour la Chase Manhattan Bank, et pour la Fidelity Bank.
Et lui même a été diplômé Docteur Honoris Causa de l'Université du Massachusetts ! La boucle est bouclée !

Je me suis aidé de ces livres pour rédiger cet article : " NORMAN ROCKWELL  AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 1,2 et 3 "par D. &  M. STOLTZ (© The Four S 1976 )
"THE NORMAN ROCKWELL ALBUMpar NORMAN ROCKWELL (© Double Day & Company 1961)

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307eme couverture #307 1959 10 24 A Family Tree (117 x 106,5cm)
Dans ”A Family Tree” (“L’Arbre Généalogique”) Norman Rockwell essaie de nous montrer toute la complexité de l’héritage Américain avec ses mélanges de Nord et de Sud, de cowboys et d’Indiens, de pionniers et de pirates et ses habitants aux différentes couleurs de peau.C’est l’héritage Américain comme on aime à le représenter, qui montre autant les aristocrates que le peuple.
Ce tableau est celui qui prit le plus de temps au peintre pour le réaliser à cause de tous les changements qu’il faisait quasi quotidiennement.
Dans la version originale, c’est un couple d’aristocrates qui se tenait au pied de l’arbre. Et puis, Rockwell réfléchit : “Quel petit garçon aimerait avoir un aristo comme ancêtre alors que ça pourrait être un pirate?”
Ainsi fut fait et dans la version finale, c’est un pirate et sa compagne qui débutent l’arbre ! Quand on remonte cet arbre, on se rend compte que tous les personnages qui sont collés à l’arbre sont les descendants directs du pirate. Tous les autres sont les “pièces rapportées”.
On remarque une similitude dans le regard du pirate avec celui qui a une perruque blanche, avec celui qui porte le haut de forme, et aussi avec les deux soldats nordiste et sudiste, ainsi que le prospecteur barbu, la femme avec son caméo autour du cou, sans oublier le cowboy avec son chapeau blanc et pour finir le père du gamin roux.
En fait, Rockwell s’est servi du même modèle pour la pose.
Et si vous regardez bien, le clergyman au centre, à côté de la femme au caméo n’est autre que Norman Rockwell
Et, en bas du tableau, on trouve les initiales “H.P” sur le coffre du pirate. C’est la façon qu’a trouvé Rockwell d’honorer son idole de longue date, qui illustra le Post avec ses images de pirates, Howard Pyle.
Voici quelques sketches faits pendant la réalisation du tableau. “J’ai eu beaucoup de difficulties avec le pirate en bas de l’arbre. Comme vous le voyez, j’ai essayé un puritain, un joyeux boucanier et aussi un pirate respectable. A la fin, après des semaines d’hésitation, je suis revenu au pirate original. La plus grosse difficulté, en fait, était d’accepter que cet arbre débuterait avec un tel personage
Voici maintenant le sketch préliminaire au tableau, là où tout se met en place. “Malgré les nombreuses différences entre ce sketch et le tableau final, celles-ci ne reflètent pas toutes les difficultés. J’ai peint l’arbre deux fois, le fond un grand nombre de fois. Mais le principal problème était de savoir quels personages attacher à l’arbre Parfois, j’en essayais trois ou quatre avant de valider le bon. Mettre le tout en couleurs a été un autre problème. Je devais équilibrer les couleurs, je ne pouvais pas mettre toutes les couleurs vives d’un côté et les sombres de l’autre…. Ce sont les chapeaux qui ont sauvé la situation  !!!

Je me suis aidé de ces livres pour rédiger cet article : " NORMAN ROCKWELL  AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 1,2 et 3 "par D. &  M. STOLTZ (© The Four S 1976 )
"THE NORMAN ROCKWELL ALBUMpar NORMAN ROCKWELL (© Double Day & Company 1961)

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