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POSTUM CEREAL C° 1919 Grape-Nuts 1920 Post Toasties 1925 10 Post's Bran Flakes Charles William Post était un businessman américain qui avait eu plusieurs revers dans ses affaires. Très affecté par ses déconvenues financières et déjà d’un état physique diminué, il se retrouva en fauteuil roulant dès l’âge de 37 ans, tant il était faible.
En 1891, il partit en cure dans le fameux
Sanatorium de Battle Creek, tenu par
John Harvey Kellogg célèbre médecin, et frère de l’inventeur des Corn Flakes,
Will Keith Kellogg.
Dans le sanatorium, sa santé s’améliora petit à petit.
Après être rentré chez lui, il améliora une boisson à base de céréales qui était servie comme erzatz de café au
sanatorium. Il lui donna le nom de «Monk’s Brew,» ( Breuvage des Moines ) et, en 1896, il changea ce nom en «
Postum »
Une grosse campagne publicitaire accompagna le lancement de cette
boisson, et Post commença a gagner de l’argent.
En 1898, il lança un autre produit qu’il appela «
Grape-Nuts » ( Raisins-Noisettes)… bien qu’il ne contienne ni raisins, ni noisettes ! Mais Post disait que la cuisson donnait un sucre similaire à celui du raisin, et que le tout avait un goût de noisette !
Comme le Postum, Grape-Nuts était vendu comme aliment pour une meilleure santé, et dans chaque paquet, Post incluait une copie du pamphlet qu’il avait écrit sur son séjour à Battle Creek «
The Road to Wellville » ( qui a fait l’objet d’un film d’Alan Parker en 1994, - titre français : «
Aux bons soins du Dr Kellogg » - avec Anthony Hopkins, Bridget Fonda, Matthew Broderick et John Cuzak )
En 1919, the Post Company contacta Rockwell pour qu’il fasse une illustration pour la campagne publicitaire de Grape-Nuts Flakes.
Le succès de cette campagne fut tel, que Rockwell fut à nouveau mis à contribution pour vanter les mérites des autres produits de la manufacture : en 1920 pour les
Post Toasties * et 1925, cette fois pour les
Post Bran Flakes. Ces deux publicités parurent dans de nombreux journaux de l’époque.
L'illustration pour les toasties se présentait sous la forme d'un petit livret
* de 4 pages de faibles dimensions une fois plié ( 8,3cm x 13 cm). Deux personnages sont en couverture, et l'épicier porte la commande qui lui a été faite. Deux paquets de Toasties vont faire le bonheur de la petite jeune fille.
A l'intérieur de ce petit dépliant *, nous trouvons la liste de tous les avantages à acheter ces Toasties plutôt que ceux d'une autre marque.
Quant au verso
*, il nous offre une vue aérienne de l'
usine de Battle Creek, dans le Michigan. C'est là où sont fabriqués les délicieux Toasties.
Mais Charles William Post n’eut jamais l’occasion de les admirer. Il s’était suicidé en 1914, car il ne supportait plus que son état de santé se soit à nouveau dégradé, et de façon irréversible, cette fois. C’est sa fille
Marjorie qui reprit, à 27 ans, les rênes de la société. Elle créa en 1929 la société "
General Foods" qui est toujours un leader de l'alimentation.
* Ce dépliant vient de m'être offert par mes amis Bob & Sue de Santa Barbara, Californie. Ils m'ont vraiment gâté, et je ne les remercierai jamais assez.
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Dutchess Trousers avait la plus grande usine de pantalons au monde, et ses ateliers employaient de nombreuses ouvrières.
Leur
garantie stipulait que si un bouton de bretelle tombait après deux mois d'utilisation, la firme remboursait 10 cents, elle remboursait 50 cents pour une ceinture qui se déchirait et redonnnait un dollar ( ou un nouveau pantalon ! ) si c'était le fond de culotte qui cédait !!! Comment résister ?! Ces pantalons étaient vendus de 2 à 5 dollars pièce. Et on comprend que les
commandes affluaient.
Norman Rockwell illustra cinq publicités pour Dutchess Trousers, voici les
quatre autres. (Il semblerait que le modèle qui posa pour "Vanity Fair Engineer", la troisième pub de ce montage soit Fred Hildebrandt, un ami de Rockwell.)
Celui qui pèle les pommes avec adresse, c'est
Dave Campion, qu'on a déjà vu en conducteur d'auto dans "
The open Road", en raccommodeur de chaussettes dans
" Threading the Needle ", en maitre d'école dans "The Scholar"et en chanteur de Noel dans "
Christmas Carol" , et qu'on découvrira plus tard en sheriff dans "
Welcome in Elmville" , une timide apparition dans "
Movie Star" et en vendeur de billets de voyages pour "
Ticket Agent". Et puis, j'ai quand même bien l'impression que c'est lui aussi dans "
The Critic"mais je n'en mettrai pas ma main au feu !
Old Man Tracy, fondateur de la firme Tracy, Tracy & Tracy (!) était un aristocrate qui avait réussi, et il était très fier de dépenser une partie de son argent dans des pantalons de qualité - des Dutchess Trousers, bien sûr ! - , surtout pour jouer au golf.
Cette pub est un grand classique des illustrations commerciales de Rockwell, et elle fut réutilisée encore dans les années qui suivirent.
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LISTERINE 1931 01 31 Stay home & gargle William Richard Warner était un jeune pharmacien fraichement diplômé quand il ouvrit une officine à Philadelphie en 1856. Il prit bientôt conscience de la difficulté qu'avaient les patients à ingurgiter certains médicaments, aussi inventa t-il du sucre dans la composition de certaines tablettes qui les rendirent plus facilement ingérables. Le succès de son invention lui fit quitter son activité et il se consacra dorénavent à la l'élaboration et la fabrication de médicaments.
Il mourut en 1901, la "
Warner Company " était en pleine expansion.
Dans le même temps, la Lambert Company, une petite société de St Louis fabriquait un produit très connu à base d'antiseptique qui était bon pour l'haleine de phoque qu'avaient nombre de gens, dûe au manque d'hygiène bucco-dentaire ! Il avait nommé son produit "
Listerine " en honneur du
Dr Joseph Lister, très éminent scientifique de l'époque.
Ce petit produit sans prétention devint, à grands coups de
publicités souvent agressives un produit phare et se vendit comme des petits pains. Il faut dire que la Listerine a été la
panacée pour l'américain puisque
le petit flacon a été employé entre autres comme nettoyant pour le sol, pour combattre les pellicules, anéantir la blennoragie, et pour désodoriser les aisselles ! On a même fabriqué brièvement des
cigarettes Listerine ! (source : Wikipédia )
Un publiciste disait d'ailleurs que Listerine a autant créé le bain de bouche qu'il a créé la mauvaise haleine (halitosis), car avant ces
publicités, la mauvaise haleine n'était pas considérée comme catastrophique, les gens faisaient avec !
Warner et Lambert fusionnèrent en 1955 et installèrent un grand
laboratoire de recherche dans le New Jersey, à Morris Plain...
Mais il faut quand même savoir qu'en 1976, la Federal Trade Commission (Commission Fédérale du Commerce) a décidé que les indications sur les emballages étaient trompeuses, et que Listerine n'avait aucune efficacité pour prévenir et soigner les symptômes du rhume ou les douleurs de gorge. Il fut exigé que Warner-Lambert arrêtât d'en faire la publicité, et d'inclure dans les 10.2 millions de dollars de publicité pour Listerine à venir, la mention spécifique que "Contrairement à ce qui est dit dans les précédentes publicités, Listerine n'aide pas à prévenir le rhume ou les douleurs de gorge, ni à en réduire leurs symptômes".
Warner-Lambert appartient au géant
Pfizer depuis 2000.
Et Rockwell dans tout cela, me direz-vous ? Eh bien, en 1922, la Lambert Company l'engagea pour une publicité qui parut pour la première fois en 1926 et qui reparut dans divers magazines jusqu'en 1943. Elle était très "Rockwellienne" avec le bon docteur qui soigne le petit enfant malade. " Reste à la maison, et gargarise toi avec Listerine toutes les deux heures "
Rien à voir avec la
campagne qui suivit dans les années 30 !
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ELGIN WATCHES 1926 06 She said it for the Lifetime En 1864,
Benjamin Wright Raymond, alors maire de Chicago, fonda avec 6 associés la National Watch Company. Après son transfert à
Elgin, petite ville située à 40 miles de Chicago, la société devint la
Elgin National Watch Company et une
grande usine fut construite.
Le mot d'ordre était de fabriquer des montres de haute qualité, aussi il n'est pas étonnant de savoir qu'il fallut près de trois ans pour concevoir le premier mouvement, qu'on appela
BW Raymond, et qui fut produit jusqu'à la fermeture d'Elgin Watches.
La première montre sortit des ateliers le 1er avril 1867. Ensuite, Elgin Watches s'attela à supprimer la clé qui équipait les montres de l'époque, et sa première montre à remontoir sortit des ateliers en 1873.
Regardez cette
pub parue dans Harper's en 1872 qui montre dès cette date qu'Elgin était devant !
Sa première montre bracelet fut mise sur le marché en 1910
Durant ses 100 ans de production, Elgin Watches a fabriqué et vendu plus de 60 millions de montres ! Non content de fabriquer des montre de qualité, Elgin avait aussi dans ses rayons les fameuses
Dollar Watch, montres à portée de tous, inventées par leur concurent
Ingersoll.
Des
publicités paraissaient chaque semaine dans les magazines, et les
murs de la ville faisaient aussi la promotion des montres Elgin !
Aussi, il n'est pas étonnant que Norman Rockwell soit sollicité pour assurer la promotion de ces montres. Il réalisa l'affiche ci-dessus, qui parut dans de nombreux magazines comme ici, le Ladie's Home Journal.
Elgin Watches sont des montres pour la vie, comme dit cette illustration.
La montre Elgin est pour la vie, et souhaitons que le " Oui " le soit aussi pour ces deux tourtereaux !...
Elgin Watches cessa toute activité en 1964, et l'usine ferma ses portes. Mais ces millions de montres sont de nos jours très appréciées des collectionneurs et on peut en trouver
à tous les prix. Et non seulement, elles duraient pour la vie, mais aussi pour les générations à venir !
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GREEN GIANT 1938 Grandma brought them in 1938 Who's having more fun? 1945 Gee Whiz 1946 His first Corn on the Cob La Minnesota Valley Canning Company a été fondée en 1903 dans la petite ville de Le Sueur.
Elle mettait en boite et vendait surtout des petits pois et de la purée de maïs. De
nombreuses usines mettaient en boite les légumes produits localement d'abord, puis venant de nombreux états proches.
En 1925, pour commercialiser une espèce de petits pois plus grands que la normale, on leur donne le nom de " Green Giant "( Géant Vert ). Et en 1950, la compagnie change de nom pour prendre définitivement celui de Green Giant. Beaucoup d'
ouvriers travaillent à la mise en boite pendant la campagne des récoltes.
C'est actuellement la plus grande pourvoyeuse de légumes surgelés, et ses
petites boites de maïs sont célèbres dans le monde entier.
Mais c'est surtout son personnage du Géant vert qui la fait reconnaitre entre toutes !
Une
statue ( 17 mètres de haut ! ) lui a été érigée dans la ville de Blue Earth, pas très loin de Le Sueur, sa ville " natale " ( qui lui rend également
hommage ! ). En 1973 on lui a adjoint un arpète chargé de le seconder, le personnage de
Sprout.
Dans les années 30' et 40', Green Giant commissiona Norman Rockwell pour illustrer ses publicités. Il en a fait quatre qui parurent régulièrement jusqu'à la fin des années 40'.
Comme vous pouvez le voir, c'est toujours la Mamy ou la Maman qui distribuent les bonnes choses, car elles savent ce qui est bon !
C'est Richard "Dick" Gregory (Qui est aussi le modèle pour Tom Sawyer - bientôt sur le site - et sur la pub Coca Cola "
Three boys fishing", jamais utilisée ainsi, mais qui devint la couverture de This Week, "
The Old swimming Hole") qui pose sur la première des pubs ci-dessus,
GrandMa brought them in, et c'est
Peter Rockwell, plus jeune fils de Norman, qui est le petit garçon sur une autre pub que je vous présente,
His first Corn on the Cob.
Ensuite, les
pubs n'auront plus le même ton bon enfant, à la Rockwell, quoi !
Enfin, regardez l'évolution du personnage de
Green Giant depuis sa naissance !
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US AIR FORCE 1952 US Air Force recruiting Poster Bon. J'ai passé pas mal de temps pour vous rechercher quelques indications sur cette affiche de recrutement faite par Rockwell en 1952.
Mais je n'ai pas trouvé grand chose. Le commanditaire est l'US Air Force, ( c'est marqué dessus ) mais je ne sais pas qui est le modèle qui a posé.
Par contre, 1952, c'est en plein dans la
guerre de Corée qui eut lieu de 1950 à 1953 et fit des centaines de milliers de morts. Les Etats Unis y étaient très impliqués, et l'aviation fit de nombreux bombardements. Mais les héros des combats aériens étaient les
F 86 Sabre qui battirent les
Mig 15 Russes beaucoup moins maniables, et Rockwell n'a pas oublié de représenter ce fleuron de l'US Air Force sur son affiche.
L'armée recrutait beaucoup de volontaires dans toute les armes, et une affiche faite par Rockwell ne pouvait qu'inciter la jeunesse américaine à s'en aller combattre le communisme.
Les avions qui passent en patrouille serrée, le sourire du pilote, le pouce levé et le mot " YOU " en majuscule... Si avec cela on n'a pas confiance...
" Il y a un futur pour
VOUS... dans toute l'US Air Force "
Voici une
photo de Rockwell en train de peindre ce poster. ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
WESTERN CARTRIDGE C° 1927 11 Duck Ague ! En 1892, Franklin W. Olin, un ingénieur natif du Vermont, fonda l'" Equitable Powder Company " à East Eaton, dans l'Illinois. Cette firme était experte en explosifs pour les mines de charbon. Elle grossit rapidement, et se diversifia en fabricant des munitions pour les armes légères. La Western Cartridge Company était née, et nous étions en 1898. Pendant la Première Guerre Mondiale, Olin construisit une usine pour le cuivre et ses dérivés, tant les demandes de l'armée au niveau de l'armement étaient importantes.Quand la guerre finit, Western devint un fabricant de cuivre " sur mesures " et put ainsi écouler ses stocks, et fournissait aussi bien des tubes, que des feuilles, ou des ou des rouleaux de cuivre.
En 1931, Western qui était en très bonne santé, racheta Winchester, qui avait été fondée en 1866 à NewHaven dans le Connecticut., au bord de la faillite, et mit ainsi définitivement les deux pieds dans le petit monde des armes.De très belles publicités et des catalogues vantaient les mérites des munitions " Western ".
En fait, Winchester s'était " pourri " la vie après la guerre en essayant de vendre des marchandises diverses allant de la nourriture aux rollers en passant par des frigos et des batteries. Western stoppa aussitôt toutes les activités annexes de Winchester pour se consacrer uniquement à l'armement. Winchester-Western ont apporté une très grande contribution aux forces alliées durant la Seconde Guerre Mondiale en fabriquant des millions de munitions, et en développant de nouveaux fusils pour les soldats.( Regardez une des publicités de 1943 ! ) Malgré des grèves en 1941 et 1942, et le refus en 1944 d'employer des ouvriers noirs, à la fin de la guerre, 62000 personnes travaillaient pour Western. Franklin W.Olin laissa les rênes de l'entreprise à son fils John.
Western existe toujours au sein de Olin Corporation.
En 1927, Norman Rockwell fut commandité pour illustrer cette publicité " Duck Ague ! " pour " Western Cartridge Company " qui parut dans diverses revues, dont " The Sportsman" ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
SEARS, ROEBUCK & C° 1964 It's first to Sears, then First to school L'histoire de la Sears et la réussite de son fondateur méritent d'être contées !
Richard Warren Sears est né en 1863 Dans le Minnesota. Il commence à travailler très tôt pour aider sa famille. Après avoir appris la télégraphie, il occupe un poste de chef de gare. En 1886 à l'âge de 23 ans, sa carrière marque un tournant. Un envoi de montres goussets provenant d'un fabricant de Chicago est alors refusé par un revendeur du Minnesota.
Il devenait alors courant qu'un fabricant ou un grossiste fasse parvenir à un revendeur des produits qu'il n'avait pas commandés. En cas de refus, le grossiste proposait alors au revendeur de conserver la marchandise pour un coût prétendument inférieur au coût du renvoi de la marchandise à l'usine. Le revendeur acceptait souvent l'offre et revendait en faisant un petit profit.
Mais en cette année 1886, un revendeur refuse les montres. Le jeune Sears saute sur l'occasion. Il se met d'accord avec le grossiste pour conserver pour lui tout profit qu'il ferait sur un prix de 12 $/pièce. Il revendit alors ces montres aux autres chefs de gare de la ligne à 14 $/pièce.
En six mois, Sears amasse 5 000 $. Il se rend à
Minneapolis et fonde la
R. W. Sears Watch Company. Il place des annonces dans les journaux pour agriculteurs et fait envoyer des lettres et des brochures à des clients potentiels. Il utilise une approche personnalisée dans ses annonces, qui s'accorde à la mentalité des habitants des régions rurales ou vivant dans de petites localités, les persuadant d'acheter ses produits par correspondance.
En 1887, Sears déplace ses activités à
Chicago. La même année il engage l'horloger
Alvah Curtis Roebuck pour s'occuper des réparations des montres. Roebuck n'est pas le premier employé de Sears mais il deviendra plus tard son associé dans la
Sears, Roebuck & Company.
Celle-ci voit le jour en 1893, alors que Sears a 30 ans. Il renforce son offre d'une
garantie de 20 ans ! Quelques années plus tard, lorsque Roebuck quitte la société alors en pleine croissance, Sears prend un nouvel associé, le tailleur
Julius Rosenwald, qui dirigera la société dès 1908 lorsque Sears se retire à l'âge de 45 ans.
Le premier catalogue, publié en 1893 ne comporte que des montres. Dès 1897, d'autres produits sont ajoutés comme des vêtements pour hommes et femmes, des charrues, de l'argenterie, des vélos, et des articles de sport. Ces
catalogues sont très populaires, et très recherchés de nos jours.
Désirant surpasser le leader du marché de la vente par correspondance la
Montgomery Ward and Company, Richard Sears travaille 12 heures par jour et 7 jours par semaine. Sa stratégie est inchangée, des prix bas, beaucoup de publicité et sa garantie satisfait ou remboursé. En dix ans seulement, il parvient à son but et devient leader du marché.
Le catalogue de 500 pages est alors expédié à 300 000 foyers. En 1907 l'Amérique vit une sévère crise financière (connue sous le nom de
Panique de 1907) et pour la première fois de son histoire, les ventes la Sears, Roebuck and Company stagnent. Richard Sears désire augmenter la publicité afin de contrer l'effet de la crise. Rosenwald est d'un autre avis, il veut réduire les dépenses en attendant un retournement de la conjoncture. Rosenwald l'emporte après un vote du conseil d'administration. Il en résultera une augmentation du profit, en 1908, alors que les ventes diminuent comme cela avait été prévu.
Suite à ce conflit, Sears, de santé fragile donne sa démission en tant que président de la compagnie le 21 décembre 1908. Il meurt en 1914 à l'âge de 50 ans de la maladie de Bright.
L'entreprise continua à se développer et est devenue le plus gros commerce de détail aux États-Unis vers le milieu du XX
e siècle, ses catalogues devinrent célèbres. La compétition et les changements démographiques de ses clients ont constitué un défi de taille pour l'entreprise après la Seconde Guerre mondiale, alors que ses bases rurales et urbaines se sont évaporées et que les marchés en banlieue devenaient de plus en plus populaires. Les locaux déménagèrent dans la
Sears Tower en 1974. La popularité du catalogue dégringola ensuite avec les nouvelles technologies.
Sears a fusionné avec Kmart vers le début de l'année 2005, créant ainsi la
Sears Holdings Corporation.
Norman Rockwell avait été contacté par la Sears pour illustrer le
catalogue été-automne 1927. Ce catalogue est un des plus recherchés actuellement.
Une illustration de Rockwell, "Washington's Bicentennial Birthday" fut reprise pour illustrer un des catalogues de 1932.
Vous pouvez retrouver ces deux catalogues sur la page "
Catalogues-Booklets" dans la rubrique "
Divers Rockwell"
Et il fut recontacté en 1964, 37 ans après par cette même firme pour vanter les mérites de la marque. Mais ne remarquez- vous pas
quelques similitudes avec une pub de 1950 pour Massachusets Mutual ? Et de nos jours, les gestes sont encore les mêmes pour le premier jour d'école ! Bien vu, Norman !!!
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