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Durant toute sa carrière, Norman Rockwell réalisa un grand nombre de portraits de personnes célèbres, de
politiciens ou de personnages en vue.
Cette deuxième page est là pour vous montrer quelques-autres de ces portraits.
Comme à mon habitude, je ne montre que ceux que j'ai, je rajouterai les autres au fur et à mesure de mes achats. Et ceux dont je parle mais que je n'ai pas encore seront visibles par le biais de liens.
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Mac Morgan, est un
chanteur baryton Américain. Il chanta à la radio, à la télévision et sur scène des années
1940 aux années 1970. Il fut president de la section vocale de l’Université de Boston.
Il était né le 25 Juin 1917 à Texarkana, Texas, mais il a grandi à Jacksonville, Floride, où il commença ses études musicales par le trombone, puis bifurqua sur le vocal à 16 ans. Son accompagnatrice, Helen Neilly, devint sa femme en 1941. Il servit durant trois ans dans le Pacifique Sud pendant la Deuxième Guerre Mondiale, avant de retrouver New York et sa carrière de chanteur.
Mac Morgan chanta avec beaucoup de grands chefs, dont Charles Munch, Leonard Bernstein, Erich Leinsdorf ou Seiji Ozawa. Il apparaissait régulièrement au Tanglewood à Lenox, Massachusetts, et il tomba amoureux de la region du Berkshire.
Aussi s’installa-t-il à Stockbridge, Massachusetts et devint ami avec un certain… Norman Rockwell ! Et celui ci fit le
portrait que vous avez devant les yeux. Mac Morgan s’en servit souvent pour promouvoir ses concerts et il l’accrocha chez lui. (Portrait paru dans le "Musical America" de 1958 02)
La radio et la télévision ont eu également une grande importance pour lui. En 1946, il intervenait régulièrement dans l’émission “Highway in Melody” Sur NBC. En 1958, il apparut dans l’opéra de Mozart “
Cosi fan Tutte” télévisé sur NBC, et chanta aussi dans l’émission “
The Bell Telephone Hour” avec Joan Sutherland et Peggy Lee
Le 19 janvier 1964, il chanta dans le Requiem de Mozart qui honorait le Président John Fitzgerald Kennedy lors de la messe donnée pour sa mort à la Cathédrale de Boston.
En 1982, il prit sa retraite de l’université de Boston, et se retira en Georgie, où il enseigna encore pendant 11 ans comme professeur de chant.
Il mourut le 12 juin 2007, quelques jours avant son 90ème anniversaire.
Retrouvez
Mac Morgan ici, chantant “Sylvia” de sa voix chaude et profonde…
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TOMMY McLAUGHLIN 1943 Tommy McLaughlin Après avoir réorganisé le département “publicité” du Boston Post, Tommy McLaughlin devint le “Business Manager” du Portland Maine Free Press. Parfois éditorialiste dans ce journal, son premier fait d’armes fut de relater le naufrage du Titanic en 1912
Ensuite, il travailla pendant quatre ans à la Katz Special Agency à Chicago, et en 1919, il fut embauché chez Curtis Publishing, l’éditeur du Saturday Evening Post, comme vendeur d’espace publicitaire pour le magazine Country Gentleman.
Il comparait le Saturday Evening Post à une femme, qu’il appelait “Nelly” et dont il était amoureux ! Tous les lecteurs du Post savaient l’admiration qu’il vouait à son journal, et, pour les patrons du Post, il était l’éditeur “Non Officiel” du Post.
Si les éditeurs avaient un doute à propos d’éditer ou non une nouvelle dans le Post, ils demandaient à Tommy, et son avis valait accord … ou non !
Il se définissait comme le fan n° 1 de Norman Rockwell, et il voyageait toujours avec une illustration du peintre dans ses bagages!
Voici l’article paru dans un Saturday Evening Post daté de fin 1943 (recadré pour plus de facilité d’insertion), qui m’a donné des indications sur Tommy McLaughlin.
Rockwell a peint le portrait dont vous voyez la reproduction dans cet article.
Il quitta le Post cette même année 1943 après 34 ans de bons et loyaux services!
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HENRY FAIRFAX AYRES
Le colonel Henri Fairfax Ayres (1885-1979) était diplômé de West Point. Il participa dans l’artillerie à la Première Guerre Mondiale. Démobilisé, il alla s’installer à New York, où il travailla dans la sécurité jusqu’en 1937. Retraité, il alla s’installer dans le Vermont. Il commença une activité de producteur de sirop d’érable. Mais la Deuxième Guerre Mondiale arriva et il fut remobilisé, mais cette fois dans les convois de ravitaillement qui sillonnaient les Mers et Océans du globe. Et c’est en 1942 qu’il fit la connaissance de Norman Rockwell.
Rockwell avait entrepris son fameux "
Let’s give him Enough and in Time" qui parut dans le
New York Times Magazine du 1942 08 16 .
Norman Rockwell vivait à Arlington, Vermont, où il a également son studio. Par le biais de la Guilde des Artistes, il a proposé de faire n’importe quel travail qui pourrait aider l’effort de guerre Américain. Une suggestion pour un poster ayant trait à l’armement lui fut soumise par la Guilde, et
il fit une esquisse qui fut acceptée par l’Armée.
Puis vint le problème du matériel et des modèles qui poseraient pour Mr. Rockwell. Le Colonel en retraite
Henry Fairfax Ayres, qui habitait également à Arlington, entendit parler du projet, et proposa son aide. Il s’arrangea pour que l’armée envoie une mitrailleuse et ses servants au studio du peintre. “Ceci”, écrivit Rockwell à James Herbert, Président de la Guilde des Artistes, “fut une chance étonnante pour moi, car c’était une chose incroyable pour un illustrateur de disposer d’un tel matériel directement dans son studio ! ”
Je vous relate le reste de cette rencontre à la page "
ROCKWELL 1942"
Fairfax Ayres fut démobilisé suite à une blessure en 1945 et
reprit son activité dans le sirop d’érable avec succès. Il est mort en 1979.
Sa tombe se trouve au cimetière d'Arlington.
Rockwell fit ce portrait qui parut dans le magazine
Vermont Life du printemps 1949.
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MATTHEW J. CULLIGAN
1963 03 Matthew J. Culligan (Portrait paru dans "Esquire") *Né à New York le 25 juin 1918,
Matthew J. Culligan passa sa jeunesse à Washington.
Familièrement appelé « Joe », il se fit un nom comme super commercial dans le domaine des médias. Un éclat de grenade reçu dans l’œil à la
Bataille des Ardennes le condamna à porter un bandeau toute sa vie.
A l’âge de 44 ans, en 1962, il prit la direction de « Curtis Publishing » qui éditait le Saturday Evening Post. Celui-ci n’allait pas très bien, car, si le tirage était à son plus haut, la baisse des recettes publicitaires dans le magazine était dramatique, et engendrait de nombreuses pertes.
Culligan travailla beaucoup pour remonter la part des publicités, et fit des coupes importantes dans l’organisation du journal. Il alla même jusqu’à
rencontrer le président John Kennedy à la Maison Blanche pour que celui-ci lui raconte quelques anecdotes sur sa vie que le journal pourrait publier comme un feuilleton, afin de remonter ses ventes !
Fin 1963, Culligan annonça que le Post venait de faire des bénéfices pendant six mois consécutifs ! La partie semblait en passe d’être gagnée quand les poursuites judiciaires engagées par
Paul Bryant et Wally Butts suite à un article du Post les accusant d’arrangement pendant un match de Football Américain miT à mal l’intégrité du Post et coupa net les profits du Post (Cette affaire devait d’ailleurs aboutir à la condamnation du Post, et à sa chute. Le dernier Numéro parut en
Février 1969.) Le livre “
Fumble” relate toute cette affaire.
Les publicitaires quittèrent le Post, la confiance des lecteurs aussi.
Norman Rockwell avait cessé toute participation au journal en décembre 1963, suite à de nombreux conflits avec la direction, qui l’empêchait de traiter des problèmes de société comme le racisme et l’intégration.
Culligan démissionna en 1964 du Post. Il est mort le 31 Janvier 2002.
*Traduction condensée
d'un article du New York Times paru le 2002 02 23 ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
RONALD WILSON REAGAN 1968 07 23 Ronald Reagan 40 éme président des USA,
Ronald Reagan fut aussi acteur (
le voici en 1949 aux côtés de
Virginia Mayo dans le film "
Vénus devant ses juges" et
la même année avec
Osa Massen dans "
Night unto Night") et gouverneur de la Californie de 1967 à 1975. Ce portrait fut publié dans le magazine
Look du 1968 07 23 alors que, gouverneur depuis un an, il était en pleine ascension politique.
A peine deux mois après son élection à la Présidence, il fut victime d'une tentative d'assaSsinat en 1980 qui fit monter en flèche sa popularité. Il mourut en 2004 d'une pneumonie, mais était atteint depuis une dizaine d'années de la maladie d'Alzheimer.
Ce portrait est l'avant dernier d'un homme politique réalisé par Rockwell pour "Look". Il réalisa encore un portrait de Nixon à paraitre dans "Look" du 1969 02 04. Mais il réalisa d'autres portraits dans "McCall" ou le "Ladie's Home Journal"
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ALFRED E. SMITH 1946 Alfred E. Smith Memorial Hospital Fund (Poster)
Alfred Emanuel Smith, Jr., connu sous le nom d'
Al Smith (30 décembre 1873 New York – 4 octobre 1944 New York), est né d’Alfred Emanuel Smith et Catherine Mulvihill et passa une partie de sa jeunesse dans le quartier multi-ethnique de Lower East Side à Manhattan, sur Oliver Street, New York, avec vue sur le pont de Brooklyn à l'époque en construction. Ses quatre grands-parents étaient irlandais, allemand, italien, et anglais, mais Smith s'identifiait avec la communauté irlando-américaine et en devint le principal porte-parole dans les années 1920.
À l'âge de 13 ans, il perd son père, vétéran de la guerre de Sécession et propriétaire d'une petite compagnie de camions. À 14 ans, il doit abandonner l'école paroissiale de St. James School à Manhattan situé au 37 James Street et
travailler comme vendeur de journaux pour venir en aide à sa famille. Il n'est jamais allé au collège ou au lycée, et
affirmait qu'il avait appris à connaître les gens lorsqu'il travaillait au Fulton Fish Market, un petit boulot pour lequel il était rémunéré 12 dollars par semaine. En acteur amateur accompli, il devint un remarquable orateur. Le 6 mai 1900, Alfred Smith se maria avec Catherine A. Dunn, avec qui il eut cinq enfants.
On le voit ici avec sa femme Catherine et leur fils Arthur. Il s’intéressa à la politique. Spécialiste des problèmes ouvriers de par ses origines pauvres, il gravit tous les échelons et fut élu gouverneur de l'État de New York à quatre reprises. Il obtint ensuite l’investiture de son parti et devint le candidat démocrate à l'
élection présidentielle de 1928. Il fut le premier candidat catholique romain et irlando-américain à se présenter pour un des grands partis, mais sa candidature fut impopulaire dans le Sud protestant, et il fut battu par le républicain
Herbert Hoover. Par la suite, il aida à la construction de l'
Empire State Building lors de la difficile période de la
Grande Dépression. Il soutenait aussi
les enfants et les malades dans les hopitaux.
Une fondation, l'
Alfred E. Smith Memorial Foundation, initiée par le Cardinal
Spellman, contribue à des œuvres charitables catholiques principalement à New York. Elle est connue pour être l'organisatrice d'un
diner de charité dans lequel interviennent presque toujours les années d'élection présidentielle les deux principaux candidats, ces dernières années de manière humoristique.
Norman Rockwell réalisa un portrait d’Alfred E. Smith et ce portrait fut utilisé sur un poster édité en 1946 à l’occasion d’une levée de fonds au profit de sa Fondation.
C’est ce poster que je vous présente aujourd’hui. Il m’a été offert par mes amis
Bob & Sue, de Californie.
Ce poster mesure 38cm x 51 cm.
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Le magazine lui demandait de rendre visite à
John F. Kennedy un jeune sénateur encore peu connu, qui avait surpris son monde en raflant la plupart des délégués pendant la Convention Démocrate. Rockwell devait
peindre son portrait pour une parution fin octobre, juste avant l’élection présidentielle.
Rockwell arriva donc un beau matin à la résidence des Kennedy à Hyannisport en Juin, un mois avant l’investiture officielle. Nous étions le 11 juin 1960. Rockwell sonna à la porte et Kennedy, encore en pyjama, lui dit de s’installer confortablement.
« Le pyjama était fripé, mais Kennedy était merveilleux »
Une fois qu’il fut installé, Kennedy formula une requête à Norman Rockwell. Il demanda au peintre de lui faire paraître au moins son âge. Le sénateur n’avait que 43 ans à l’époque, à peine assez vieux pour briguer le mandat présidentiel, et avec son visage juvénile, il paraissait encore plus jeune.
Rockwell se rappelait qu’il était très amical.
La séance de pose fut divisée en deux. Après que Rockwell eut fait des esquisses pendant une heure, les deux hommes s’accordèrent une pause. Ils descendirent jusqu’à l’océan, et Kennedy fit visiter son bateau au peintre. Rockwell se rappelait plus tard que « c’était un hôte merveilleux, plein d’attention »
Il peignit de nouveau Kennedy pour le Post en 1963*, mais Kennedy sortait de l’affrontement avec Nikita Khrushchev et cela avait laissé des traces, malgré le retrait des Russes. Des problèmes avec le Canada, le chômage en hausse, des troubles au Moyen-Orient, le programme fiscal qui n’était pas passé au Capitole, des soucis avec Cuba, et avec De Gaulle. Les grands desseins de Kennedy n’allaient pas dans le sens souhaité. Kennedy le savait, la nation le savait, et Rockwell le savait.
Et il captura tout dans cette peinture. Les sentiments, la douleur, et la souffrance du Président. Rockwell ressentait une très grande amitié pour Kennedy, non seulement parce qu’ils étaient nés dans le même Etat, mais parce que Rockwell avait passé de bons moments avec lui, et une amitié s’était développée. Et il y avait une touche de tristesse dans sa voix quand il remarquait « Avec tous les problèmes qu’il doit affronter, j’espère vraiment trouver un moyen de l’aider »
** Rockwell quitta le Post après la couverture du 1963 12 14. Cette couverture reprenait celle de l’élection de 1960, mais
le portrait de Kennedy était bordé de noir car le
Président avait été assassiné trois semaines plus tôt à Dallas. Rockwell en avait été terriblement affecté, et il quitta le Saturday Evening Post dont il ne comprenait plus la politique et les prises de position conservatrices. Look l’attendait à bras ouverts et il pourrait enfin parler des problèmes de société qui lui tenaient à coeur, ce que le Post ne lui permettait pas.
Pour le N° daté de 1964 07 14 de Look, Rockwell revint sur la
Convention Démocrate de 1960* en présentant Kennedy face à son avenir, sous les hourrahs des délégués. Un portrait similaire réalisé à la même période fut utilisé
pour une collecte de la Croix Rouge Américaine en 1963.
Et en 1966 il fit plusieurs illustrations dont "
Peace Corps"
* pour saluer le travail des «
Corps de la Paix » qui avaient été créés en 1961 par Kennedy, sur une idée d’Hubert Humphrey. Un
Kennedy nimbé de lumière* illumine ce tableau.
Pour Rockwell, la mort de Kennedy fut quelque chose de terrible. Plus tard, il a aussi peint le jeune frère du Président, Bob. Et puis il avait également fait le portrait de Jackie Kennedy.
Cette famille le fascinait. Voici ce qu’il en disait :
"J'ai toujours admiré le Président
John Kennedy. Il avait une merveilleuse personnalité. Un grand et fort visage à peindre, aussi. J'ai aussi peint sa femme,
Jacqueline, une très belle femme.
Robert Kennedy est celui que j'ai eu le plus de plaisir à peindre. Sa chevelure me fascinait. Ces cheveux un peu fous qui ondulaient, c'était quelque chose ! J'ai fait une véritable étude de sa chevelure. Et puis toute cette famille avait un merveilleux sourire. Cela a été atroce quand le Président a été assassiné. Et ensuite, Bobby. Quelle terrible chose. Deux jeunes hommes tellement bien."
Puis Norman resta silencieux pendant un long moment."
Voici une photo du troisième frère,
Ted Kennedy en compagnie de Norman Rockwell alors qu'ils visitaient ensemble une exposition de peinture à Boston, en 1967. Il a été également sénateur du Massachusetts.
*Ces photos viennent des Archives du "
Norman Rockwell Museum", Stockbridge, Massachusetts.
** Traductions partielles des articles parus dans le livre "
NORMAN ROCKWELL AND THE SATURDAY EVENING POST Vol 3 - The later Years" p. 191 & 209 par
D. & M. STOLTZ (
© The Four S 1976 )"
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biographie succincte en français, et beaucoup plus complète
ici en anglais)
Mais Arnold Palmer est celui par qui le golf spectacle est arrivé. Celui qui a fait que le golf, d’un statut de « sport d’élite » est passé à « sport populaire ». Non par la démocratisation de ses tarifs, mais par l’entrée de la télévison qui a compris qu’Arnold Palmer, avec tout son talent, ne pouvait qu’attirer du monde face au petit écran… et donc des recettes publicitaires.
Voici l’histoire de la rencontre d’Arnold Palmer avec Norman Rockwell
Le 16 Mai 1972, Bernard Danenberg, propriétaire de la Galerie Bernard Danenberg envoya une lettre à la société Alten, Cohen & Naish (qui gérait les droits d’image de Palmer) les informant que B. Danenberg pouvait négocier un portrait de M. Palmer par Norman Rockwell pour 8400$ et suggérait qu’un rendez-vous soit pris entre le golfeur et le peintre.
La réponse fut affirmative, mais il fut indiqué que le client final ne serait pas Arnold Palmer mais un certain Robert Bruce, dont la société avait créé la ligne de vêtements au nom d’Arnold Palmer. Robert Bruce détiendrait ainsi tous les droits afférents à ce portrait et à ses reproductions.
Après avoir peint le portrait d’Arnold Palmer en 1972,
Rockwell lui envoya une lettre. Elle disait ceci :
"
Cher M. Palmer. Voici mon portrait de vous. J’ai travaillé dur dessus, et j’ai aimé le faire. Je suis sûr que vous aimerez. Cordialement. Norman Rockwell.
PS : Il reste encore de la peinture non sèche dessus, il il ne pourra pas être vernis avec le « Fine Artist’s Mastic Varnish » avant plusieurs mois. Sil vous plait, dites moi ce que vous préférez. N.R."
Arnold Palmer n’a jamais reçu cette lettre, car elle fut retenue par Larry Alten qui voulait
inclure des photos de Palmer prises par Louie Lamone**, le photographe de Rockwell. Puis, elle fut oubliée.
Cette lettre réapparut 15 ans plus tard et fut acquise aux enchères par un certain Norb Novocin pour une bouchée de pain.
Et, en 2012, celui-ci, à son tour mis la lettre en vente sur Ebay. Les enchères montèrent et atteignirent finalement la somme de 1927,01$.
Et qui remporta la lettre? Arnold Palmer ! Ayant eu l’écho que cette lettre – dont il ignorait jusque là l’existence - était en vente, il se fit un plaisir d’être le dernier enchérisseur. Ainsi, la boucle était bouclée, la lettre pouvait enfin rejoindre son destinataire et être réunie avec le tableau.
Le vendeur, fan du golfeur, obtint la faveur de
remettre lui-même la lettre à Arnold Palmer, et ils passèrent une partie de la journée ensemble. Il raconta au golfeur l’étrange histoire de cette lettre et l’étonnement se mêla aux sourires de satisfaction.
L’important est que le courrier arrive... même 40 ans après, non ? !
Le portrait parut dans
Golf Magazine de décembre 1974, accompagné d’un article sur la rencontre des deux hommes.
C’est Robert Bruce, président de la compagnie qui a créé la ligne de vêtements portant la griffe d’Arnold Palmer, qui a émis l’idée de commissionner Rockwell pour un portrait de celui qui a été un apport essentiel au business de sa compagnie depuis tant d’années. Au départ, Rockwell n’était pas trop réceptif à cette demande. Il avait déjà beaucoup de travaux en cours et, il faut comprendre aussi que le rythme de sa production avait ralenti avec les années qui passent. Mais finalement, un accord fut trouvé. .
Bruce et ses publicitaires avaient envisagé
qu’une scène de golf soit recréée* avec des figurants appartenant à l’
Arnie’s Army, (les supporters de Palmer), une foule que seul Rockwell saurait rendre avec justesse. Mais le temps et la détermination de Rockwell due à sa charge de travail, - comme les portraits des candidats à la présidence- firent capoter cette idée. Bruce dut se contenter d’
un portrait d’Arnold Palmer**, d’après des photos prises dans le studio de Rockwell.
En plus de l’équipe de Robert Bruce,
Palmer était venu avec sa femme, Winnie,
* et avait invité quatre voisines à l’accompagner. Rockwell les accueillit en compagnie de Louie Lamone, son photographe. Palmer présenta la troupe à Rockwell, mais celui-ci ne réalisant pas que la femme de Palmer faisait partie des jeunes femmes entourant le golfeur, il dit : « Et votre femme ne dit rien quand vous voyagez avec un tel harem ? » Cette réponse est un des meilleurs souvenirs de Winnie Palmer
Tout le monde passa néanmoins une agréable journée, ponctuée par
une balade en vélo de Rockwell et Palmer**, et Palmer donna
quelques notions de swing et de putt à l’artiste.** En somme, une belle journée !
*Ces photos viennent des Archives du "
Norman Rockwell Museum", Stockbridge, Massachusetts.
**Ces photos ont été prises par
Louie Lamone, et publiées par "
Golf Magazine".
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Dorothea Frances Canfield naît en 1879 à Lawrence, dans l'État du Kansas. Elle est prénommée en hommage à Dorothea Brooke, l'héroïne du roman Middlemarch de la romancière George Eliot. Sa mère, Flavia Camp Canfield, est artiste et écrivain. Son père, James Hulme Canfield, enseigne l'économie politique à l'université du Kansas avant d'être nommé chancelier de l'université du Nebraska à Lincoln en 1891. Dans les années 1890, Dorothy Canfield se lie d'amitié avec Willa Cather, une camarade de classe de son frère aîné. La famille déménage de nouveau et s'établit à Columbus en 1895, lorsque James Hulme Canfield est nommé président de l'université d'État de l'Ohio. Dorothy Canfield y étudie le français et obtient un baccalauréat universitaire (
bachelor's degree) en 1899. Elle poursuit ses études à l'université de Paris, avant d'obtenir en 1904 un doctorat (
PhD) en langues romanes de l'université Columbia.
Dorothy Canfield cosigne un manuel scolaire et ses premières nouvelles sont publiées dans des magazines. Afin de pouvoir assister ses parents âgés, elle décline un poste de professeure adjointe et travaille en tant que secrétaire dans une école expérimentale de New York. En 1907, elle épouse
John Redwood Fisher, lui aussi ancien étudiant à l'université Columbia, qui se destine à l'écriture. Le premier roman de Canfield, intitulé
Gunhild, est publié la même année. Elle s'installe avec son mari à
Arlington dans le Vermont.
Durant la Première Guerre mondiale, John Fisher rejoint l'American volunteer ambulance corps. De 1916 à 1919, son épouse s'installe en France avec leurs deux enfants et participe au secours de guerre. Par la suite, Canfield écrit une dizaine de romans, dont
The Brimming Cup et
The Home-Maker, qui deviennent des livres à succès durant les années 1920. Elle publie ses œuvres non-fictionnelles sous le nom de Dorothy Fisher.
Dorothy Canfield Fisher consacre des ouvrages à la
pédagogie Montessori. Elle devient la première femme élue au Conseil de l'éducation de l'État du Vermont (
Vermont State Board of Education) et préside l'American Association for Adult Education. Durant vingt-cinq ans, elle fait partie du comité de sélection d'un club de livres, le Book of the Month Club.
Elle est la première femme à recevoir un doctorat honoraire de Dartmouth College.
Dorothy Canfield Fisher est morte le 9 novembre 1958 à Arlington dans le
Vermont.
* Ce livre était sorti en 1959 sous le titre "Pebble in a Pool" avec, à l'intérieur du livre, le portrait du couple Fisher réalisé par Norman Rockwell.
Dans cette deuxième édition, parue sous un titre différent, le portrait se retrouve non seulement en pages intérieures, mais également en couverture de l'ouvrage.
Rockwell reprendra la même forme de profil pour
le portrait qu'il fit de lui et de Molly, sa femme, pour leur livre "
Willy was different" en 1966.
* Cet article provient de l'encyclopédie en ligne "
Wikipedia".
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