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1941 03 01 Double Take (
Girl reading the Post) (89,5 x 69cm)
C’est Millicent Mattison Riker qui posa pour cette couverture. Bien qu’on ne voie pas son visage, caché par un exemplaire du Post créé de toutes pièces par Rockwell et arborant
Dorothy Lamour en couverture, on peut retrouver Millicent sur la couverture suivante de Rockwell, "
Hatcheck Girl". Elle habitait en Georgie au début des années 2000 et elle raconte :
"Bon, j’ai posé plusieurs fois pour Norman Rockwell, et il semble que tout le monde posait pour lui à Arlington. Même s’il ne payait que 25 cts de l’heure, il était toujours très gentil. Mais qu’est-ce que j’étais contente que tout le pays voie enfin mon visage !"
D'ailleurs, 6 semaines après "Double Take", un article parait dans le
Post du 1941 04 12 qui nous montre
la jeune Millicent dans un remake de la couverture. *
**Durant son séjour en Californie en 1943, Rockwell donna ce tableau à
Walt Disney. Il
dédicacera ainsi "
Double Take": "To Walt Disney, one of the really great artists, from an admirer, Norman Rockwell" (Pour Walt Disney, un des vrais grands artistes, de la part d’un admirateur, Norman Rockwell)
Et Disney répondit à Rockwell :
"Je ne peux pas commencer à vous remercier, car toute mon équipe passe dans mon bureau pour le regarder et le détailler. Pour eux vous êtes une sorte de dieu" Il envoya au peintre un set de figurines en céramique extraites de Fantasia, Bambi et Pinocchio. En 1944 Rockwell fit
le portrait des deux filles de Disney, Diane et Sharon.
Le tableau resta suspendu dans son bureau pendant des années, puis il fut accroché dans la résidence de sa fille, Diane.
Le beau frère de Walt Disney,
Bill Cottrell - qui était aussi scénariste- se rappelle la première rencontre entre les deux hommes.
"Nous nous promenions en Nouvelle Angleterre et nous nous sommes arrêtés pour un repas dans un petit « Tea Room » Il y avait des reproductions de Rockwell partout sur les murs. Walt demanda si Rockwell habitait par ici. La patronne lui répondit que oui, et que ce n’était qu’à quelques miles de la boutique.
Quand nous sommes arrivés, il était en train de tondre sa pelouse. Nous avons sonné, et le cuisinier est venu nous ouvrir, mais il ne voulait pas nous laisser entrer car il n’avait pas reconnu Walt Disney, ce qui explique que, plus tard, dans certaines correspondances entre Disney et Rockwell, Walt signait « Walt Who ? » (Walt Qui ?)
Nous avons passé quelques heures avec lui, il nous a montré quelques unes de ses peintures, des couvertures du Saturday Evening Post et nous a expliqué comment il photographiait les gens d’Arlington et la façon d’utiliser ces photos ensuite. »
En Août 2001,
Diane Disney Miller fit cadeau du tableau au
Norman Rockwell Museum : « J’ai visité votre Musée l’année dernière, j’ai beaucoup aimé, et je suis heureuse de savoir que ce tableau va être accroché là d’où il vient"
** "
Double Take" du 1941 03 01 est une des couvertures les plus disputées de Rockwell par les collectionneurs. Ce qui fait que ce magazine est très recherché, c'est non seulement parce que c'est un très beau Rockwell, mais c'est aussi parce qu'à l'intérieur, pour la première fois,
un article de Jack Alexander traitait de l'addiction à l'alcool et mettait au grand jour l'association des
Alcooliques Anonymes, qui est depuis devenue une institution aux Etats-Unis ( et ailleurs).
Il n'en passe pas tous les jours en vente, et, quand il y en a un qui s'affiche, il y a du monde qui le veut ! J'en ai raté plusieurs... mais enfin un jour,
Yeesssss !!!!!. Mais c'est pas donné !
* Je me fournis régulièrement en magazines dans certaines boutiques. Et ce document provient directement de la boutique de Ron, "
Now and then odds and Ends". Je vous la recommande pour son excellent service et ses prix très attractifs
. Thanks Ron !
** Tous ces renseignements proviennent d'un article publié sur le blog de
Jim Hill Media en 2004
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1941 05 03 Hatcheck Girl (1098 x 86,5cm)
Dans les partis politiques américains, à chaque période d’élection, il faut désigner un candidat. Les conventions servent à cela, et, qu’elle soit
Républicaine ou Démocrate, c’est l’occasion, pour les participants d’échanger leurs idées, de faire de beaux discours, et aussi de faire la fête.
Sur cette couverture, Rockwell nous donne un aperçu de ce que doit supporter cette « Hatcheck girl” pendant la N.E Convention, (peut- être la convention de la Nouvelle Angleterre ("
New England") ? Le Vermont, où habitait Rockwell faisait justement partie de cette région.)
Cette préposée au vestiaire ("Hatcheck Girl") tient plusieurs manteaux et huit chapeaux qu’elle porte tant bien que mal ! On voit aussi deux parapluies et des foulards. Un des clients - sûrement pas en avance - a même jeté son cigare au sol !
Rockwell a, une fois de plus soigné les détails. Il n’y a pas deux manteaux pareils, ils ont tous différentes couleurs, textures et coupes. Les chapeaux portent les badges de la N.E Convention.
Mais pourquoi des manteaux et des parapluies au mois de Mai , C’est que le temps ne doit pas être fameux ! De la pluie, certainement, ou peut-être une vague de froid, dernier assaut post hivernal.
La pauvre jeune fille semble abattue et n’arrive pas à croire comment tant de vêtements ont pu être empilés sur elle comme ça. Il y a même deux chapeaux qui sont posés sur sa tête, recouvrant presque le sien !
Cette couverture a le mérite de nous montrer le visage de Millicent Mattison Riker, celle-là même qui avait posé pour la couverture précédente de Rockwell, "Double Take", mais dont on ne pouvait voir les traits, masqués par un exemplaire du Post.
En 1932,
un film de Sydney Landfield s'intitulait "
Hat Check Girl", (
La jeune fille du vestiaire). Ces filles de vestiaires (
Sally Eilers et Ginger Rogers) étaient un peu confidentes, et savaient beaucoup de choses.....
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1941 07 26 The Flirts (? x ?cm)
Cela a du bon, parfois d'être arrêté aux feux, surtout quand le feu rouge dure longtemps !
Le chauffeur ne quitte pas la jeune femme des yeux, et la marguerite perd ses pétales un à un... "Je t'aime, un peu, beaucoup, à la folie..." Où s'arrêtera-t-il? Son acolyte à l'oeil un peu plus goguenard et à certainement un peu moins de romantisme derrière la tête!
Mais les deux routiers ne sont apparemment pas du même monde que la jeune dame. Rien que son chapeau nous indique la différence de classe, et elle ne leur jettera pas l'ombre d'un regard en redémarrant son bolide sitôt le feu passé au vert.
Pas grave, les deux hommes auront son image en tête et leur imagination continuera à faire de cette journée une belle journée !
C'est la première couverture du Post où Rockwell ne signe pas de son nom, mais seulement de ses initiales. Mais, placées sur le haut de la portière, celles-ci donnent un surplus de classe à la décapotable. Qui d'autre que des gens de "la Haute" peuvent se permettre d'écrire leur monogramme sur leur voiture?!
Tout l'art de Rockwell, une fois de plus, pour raconter une histoire en une seule image. Le feu qui apparait sur le rétroviseur, les quatre pétales déjà tombés, le regard de la jeune femme, son chapeau excentrique (qui voudrait le porter?), les deux chauffeurs plus qu'émoustillés...
Deux petits détails quand même, me gênent un peu sur cette peinture : la poignée du camion semble inversée, comme si elle était pour un gaucher et le feu un peu trop visible dans le rétroviseur. Mais bon, c'est mon opinion, et elle n'engage que moi !
C'est
Angela Katherine Greene qui a posé pour cette couverture. Elle fut actrice à partir de 1943 et tourna surtout dans des séries comme "Batman" ou "Alfred Hitchcock Presents". Elle est décédée
en 1978 à l'äge de 56 ans Franck White a posé comme le conducteur, on l'avait déjà vu dans "
Heel and Toe", le fameux concours de forgerons paru dans le Post du 1940 11 02 (voir à la page "
Rockwell 1939" l'article sur Harvey McKee pour la couverture "Sherif and Prisoner").
Je n'ai pas de renseignement sur son comparse, à l'oeil si guilleret...
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1941 10 04 Package from Home (? x ?cm)
Depuis 1940, la guerre en Europe s'accentue jour après jour, et de nombreux Américains se sentaient plus concernés. Même la petite ville d'Arlington, Vermont, commençait à en ressentir les effets car de plus en plus de jeunes gens de la ville s'engageaient dans les forces armées.
Le samedi soir, pendant les "
Grange Dance", les jeunes soldats étaient très fiers de paraitre en uniforme.
C'est au cours d'une de ces soirées dansantes que Rockwell imagina la série de onze couvertures qui mettront en scène un jeune soldat mais sans jamais montrer des scènes de guerre. Ce jeune soldat s'appellerait "
Willie Gillis" (du nom d'un livre pour enfants paru en 1841 intitulé "
Wee Willie Winkle" et qui avait fait l'objet d'
un film en 1937 avec
Shirley Temple ) et Rockwell le dépeignait comme un jeune homme inoffensif jeté dans le chaos de la guerre.
Son modèle était un jeune homme rencontré à l'un de ces bals. Il s'appellait
Robert Otis Buck.
Mais après l'entrée en guerre des Etats Unis, il s'engagea réellement et Rockwell - ne pouvant plus le faire poser - utilisa des subterfuges pour le faire apparaitre sur des photos ou des portraits...
Cette serie fut très aimée des lecteurs et les ventes hebdomadaires atteignaient les 4 millions d'exemplaires !
Cette première couverture de la série nous montre le jeune Willie courtisé comme le personnage le plus important de la chambrée ! Le paquet en provenance de sa famille à Arlington qu'il a reçu quelques instants auparavant est bien arrivé à
Fort Dix, New Jersey, où Willie est en garnison.
Mais son contenu ne devrait pas faire long feu, au vu des regards de ses compagnons de chambre !
Il est amusant de savoir que, lors de leur première rencontre, Robert Buck n'aimait pas du tout la façon insistante qu'avait Norman Rockwell de le regarder, et il était prêt à venir lui demander des explications ou même à en venir aux mains s'il continuait ! Mais les explications de Rockwell le convainquirent et ce fut le début de la gloire pour lui !
Ce tableau de Rockwell
a été vendu aux enchères à Chicago samedi 1er Décembre 2012 pour la somme de 2,8 millions de $ .
Robert Otis Buck, - "Willie Gillis" pour l'éternité - s'est éteint en Mai 2011 ¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ #203
1941 11 29 Furlough (? x ?cm)
Et l'on retrouve Willie Gillis, sept semaines après sa première apparition. Il a bénéficié d'une permission et il en profite pour se reposer.
Il fait bien car, cette couverture datant du 29 Novembre 1941, il n'est pas prêt de pouvoir à nouveau s'allonger douillettement sous sa couette en patchwork jusqu'à 11h00, ni de prendre son café au lit. Le régime "caserne" est bien différent, et ça m'étonnerait fort que le sergent vienne border Willie... "Sir! Yes, Sir!"
En effet, huit jours plus tard,
l'aviation Japonaise attaquera la base navale de Pearl Harbor à Hawaï, y faisant
des dégats et des pertes humaines considérables. Et le lendemain, 8 Décembre 1941,
Franklin Delano Roosevelt déclarera la guerre au Japon.
Dors, Willie, dors ! Le monde va devenir fou ! Profite de ta dernière semaine au calme ! Le bruit des canons se rapproche et il faudra un avant-goût de l'Apocalypse en Août 1945 pour arrêter cette folie...
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1941 12 20 Newsstand in the Snow (? x ?cm)
Norman Rockwell avait depuis longtemps à l’esprit cette couverture quand il l’a peinte pour le Post du 1941 12 20.
Il se rappelait
ces kiosques à journaux qu’il voyait à presque tous les coins de rue à New York dans sa jeunesse.
Une vieille dame est assise dans son kiosque, par une journée sombre où la neige tombe à gros flocons. Mais son kiosque est tout éclairé et il doit y faire chaud, car la fumée sort de la cheminée. Elle est en train de faire un ouvrage au crochet, attendant le prochain client.
La guerre est là, un petit sticker «
Buy Defense Bonds » (Achetez des coupons pour la Défense) est apposé sur la vitre pour le rappeler, ainsi que l’emblème de la
Croix-Rouge.
Et, clin d’œil de Rockwell au Saturday Evening Post, c’est ce même N° que l’acheteur tient dans ses mains qui est en vente sur le kiosque tenu par la vieille dame !
Noël n’est pas loin, le kiosque est décoré à l’intérieur et à l’extérieur, et la vieille dame sourit. La guerre ne doit pas faire oublier les traditions.
Avant qu’il ne commence à peindre cette couverture, Rockwell avait choisi le kiosque qui se trouve au coin de
la 6ème avenue et de la 48ème rue de New York. Beaucoup d’habitants de Manhattan venaient acheter leurs journaux à cet endroit.
Et puis, il demanda à
un historien et maquettiste très célèbre du Museum of the City of New York,
Ned J. Burns, de lui réaliser
une maquette de ce kiosque afin qu'il puisse mettre au point les effets de lumière qu’il voulait rendre, une lumière bleue pour l’extérieur, froid, et une lumière jaune-orangé pour l’intérieur, chaleureux. La neige était faite avec du sucre et Rockwell a eu du mal à peindre l’Hiver alors que l’Automne peinait à partir.
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