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Aujourd'hui encore le Post revendique sa création en 1728 par Benjamin Franklin. Or, il semble que The Saturday Evening Post ait réellement vu le jour le 4 août 1821 (soit plus de 30 ans après la mort de Franklin) sous forme d'un hebdomadaire, forme qu'il conservera jusqu'au 8 février 1969.
Ce n'est que vers la fin du XIXe siècle que Curtis Publishing Company a revendiqué la filiation avec The Pennsylvania Gazette fondé par Benjamin Franklin en 1728.
Dans les années 1910, Curtis Publishing, dont les ventes de ses deux journaux « phares » dépassaient le million pour chaque, commença à envisager la construction d’un nouveau bâtiment pour abriter ses publications.
Le projet fut confié à l’architecte Edgar C. Seeler et conçu par les ingénieurs de Franck C. Robert & C°.
La première pierre du building, situé sur Independance Square à Philadelphie fut posée en 1911.
La construction s’étala sur une dizaine d’années. Le building, fait de briques rouges et de marbre blanc était divisé en quatre structures distinctes :
1) la partie « publication » dont l’entrée se faisait par des grandes portes en bronze situées derrières des grandes colonnes en marbre du Vermont. Cette partie du bâtiment abritait la comptabilité, la diffusion des magazines, le bureau des publicités, et les bureaux éditoriaux du Saturday Evening Post et du Ladies’
Home Journal aux 6ème et 7ème étages. Les étages supérieurs abritaient le réfectoire des femmes, une bibliothèque, et une infirmerie.
2) des couloirs circulaires qui servaient de pare feu et d’atténuateurs de bruits entre la fabrication et la partie administrative. Ils menaient aux escaliers, ascenseurs, toilettes, réseaux électriques, réseaux d’eau, chauffage et ventilation.
3) la partie « fabrication » elle-même divisée en deux parties . Le sous-sol est utilisé pour stocker le papier, le premier étage est pour toute la partie courrier, les étages supérieurs pour tout ce qui touche à la fabrication des journaux.
4) la partie « direction » avec ses nombreux bureaux et salles de réunion.
L’immeuble comptait 10 étages. Certains chiffres sont éloquents !
Entête de la première page des différents articles
En 1916, les Studios Tiffany mirent 6 mois pour installer une magnifique mosaïque de verre qui avait été conçue et peinte par Maxfield Parrish ( 1870-1966 ), connu comme un maitre du trompe-l’œil
Cette mosaïque « Dream Garden » mesurait 15 pieds de haut sur 49 pieds de large (4,60m x 15,00m )et fut installée dans le grand hall du bâtiment.
Elle comportait plus de 100.000 petits carreaux de verre peint, chacun cuit à la main pour garder la perfection des 260 différentes couleurs employées !
En 1998, la mosaïque fut vendue à un patron de casinos qui voulait faire transférer l’oeuvre dans un de ses établissements de Las Vegas, mais une association d’historiens, d’artistes et de presse s’opposa à cet achat et réunit la somme de 3,5millions de $ pour garder le « Dream Garden » à son emplacement historique.
Elle appartient maintenant à la « Pennsylvania Academy » et est la fierté de Philadelphie.
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Entête éditoriale du journal
Les "NEWSIES"
Un des maillons importants de Curtis publishing était la vente des journaux par les petits vendeurs de rue, qu'on appelait les "Newsies" ou les "NewsBoys". Debout au coin des rues, marchant dans leur quartier et trimballant leurs journaux dans toute la ville, ces gamins pour la plupart, agés de 7 à 15 ans, apparurent avec la multiplication des publications de journaux. Les "Newsboys" faisaient partie de la catégorie la plus pauvre de la population, ils dormaient souvent dans la rue, à même le trottoir. Ils n'étaient pas employés par les éditeurs, mais devaient leur acheter les journaux et les revendre comme des travailleurs indépendants. Les invendus n'étant pas repris par les éditeurs, les pauvres "Newsies" gagnaient à peine 30 cents par jour, et souvent travaillaient jusque tard dans la nuit, devenant vieux...ou morts avant l'âge.
Leur boniment "Extra, Extra !" était entendu jusqu'au petit matin, car ils voulaient le moins d'invendus possibles.
Ils étaient souvent mal vus. En 1875, un auteur populaire écrivait à leur propos : " Il y a 10.000 gamins vivant dans les rues de New York. Les "Newsboys" constituent une part importante de cette population sans abri. Vous les voyez partout. Ils empestent l'air et vous assourdissent avec leurs cris. Ils vous entourent sur le trottoir, et vous forcent presque à acheter leur journal. Ils sont sales et en guenilles. Certains n'ont ni manteau, ni chaussures, ni casquette. En tout cas, ils sont le cadet des soucis de la société.
En 1898, il y eut une pénurie de papier suite à la guerre contre l'Espagne, et plusieurs éditeurs augmentèrent le prix des journaux vendus aux "Newsies" sans commune mesure avec la réelle augmentation du prix du papier.
En Juillet 1899, un grand nombre des "Newsboys" de New York City refusèrent de distribuer le journal "The World" qui appartenait à Joseph Pulitzer et "The Journal" qui appartenait à William Randolph Hearst, ces deux éditeurs ayant refusé de baisser leur prix après la fin de la guerre, contrairement aux autres éditeurs.
Les petits vendeurs occupèrent le pont de Brooklyn pendant plusieurs jours, réussissant à faire étendre la grève à beaucoup d'autres villes. Le tirage du journal de Pulitzer passa en quelques jours de 360.000 à 125.000 exemplaires. Le leader de la grève s'appelait Kid Blink (Son véritable nom était Louis Ballatt ou Ballatti).( Un petit livre de Don Brown rappelle son histoire )
Il y eut un compromis que les grèvistes acceptèrent au bout de 15 jours de grève : Un paquet de 100 journaux serait vendus 60 cts aux "Newsies", mais les éditeurs reprendraient les invendus. Ce qui fut fait.
Un film, "Newsies" de Walt Diney Productions 1992 rappelle cette grande grève de 1899.
Ce lien vous emmène sur la dernière page de l'article que consacre le livre "Kids on Strike" à ce sujet, et, si vous remontez plus haut, une bonne partie de cet article est disponible à la lecture. (Une vingtaine de pages avec de nombreuses photos)
Un autre maillon de la diffusion des journaux était la vente en kiosque ( "Newsstand" ), qui drainait également des centaines de lecteurs.
Les abonnés recevaient les journaux par la poste, mais beaucoup étaient distribués par les porteurs à domicile , qui utilisaient souvent une bicyclette.. D'ailleurs, le Post offrait à ses meilleurs vendeurs des cadeaux, et la bicyclette était l'un de ces cadeaux.
De nombreuses images ou cartes postales représentent des gens en train de lire le Saturday Evening Post, en voici quelques unes, que j'ai datées à partir des journaux que lisent les personnages, j'ai donc aussi mis la reproduction de la couverture qui est sur la photo ! Pas facile, mais j'aime bien chercher dans mes livres ou sur le Net.
J'ai fait de même avec le montage de "Newsies" et celui de "Newsstand".
Et puis, il est bon de rappeler que la toute première publicité pour Coca-Cola apparut le 06 Avril 1904 dans les colonnes du Saturday Evening Post. L'entreprise d'Atlanta resta un des piliers publicitaires du Post par la suite.
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Les lecteurs du Post
De nos jours, les collectionneurs recherchent aussi beaucoup ce qui a rapport avec le Post, en particulier des photos, des cartes postales ou même des pubs où un N° du Post est représenté. Le jeu consiste évidemment à retrouver le N° du Post qui est associé à la photo, ce qui permet, en principe de dater en partie la photo ( en se basant sur le postulat que le lecteur lit effectivement le N° de la semaine en cours ! ).
Eh bien croyez moi que pour certaines recherches, ce n'est pas de la tarte !
Mais bon, en voici quelques exemples ! ( Un astérisque signifie que j'ai ou la photo, ou le magazine mais que je cherche le manquant des deux - pas toujours simple ! - , et deux astérisques signifient que j'ai l'ensemble )
Post #01, Post #02 , Post #03 , Post #04 , Post #05 et Post #06.
Si vous en trouvez d'autres sur le net, faites m'en part, merci !
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NEWS STAND
Hier, j'ai acheté pour 2,49 $ une petite photo qui semble anodine, et pourtant en y regardant bien, on voit que, dans les magazines exposés, il y a un exemplaire du Saturday Evening Post. ( En bas sur la droite des magazines )
Et cela va bien nous servir pour dater la photo.
Après quelques recherches dans un de mes livres, eh bien cette revue date du 13 Juin 1908. L'auteur de la couverture est Harrison Fisher (1877-1934), un des illustrateurs les plus prolifiques de cette époque.
Ce Newsstand est situé au 103, Wallace (street ), et la lampe qui pend au dessus des fruits nous montre que l'électricité est installée.
L'étal du primeur à côté nous confirme bien qu'on est à la belle saison.
La mosaïque au pied du stand nous indique qu'on est devant un café dont l'entrée est juste derrière la boutique
Regardez les deux passants ! Peut-être sortent-ils du café ou allaient-ils y rentrer ?
En tout cas, être pris en photo à cette époque n'était pas encore très courant, alors ils bombent le torse et prennent la pose. Ils raconteront cela chez eux ce soir !
Le vendeur est très smart avec son noeud pap et sa belle moustache!
Et je connais des collectionneurs de cartes postales qui paieraient une fortune pour avoir un exemplaire de chacune de celles qui sont exposées sur ce stand...
Par contre, je ne sais pas dans quelle ville a été prise cette photo, alors si quelqu'un a une idée, elle est la bienvenue !
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Soldat lisant le Saturday Evening Post
Le 8 Avril 2011 , c'était mon anniversaire ! Et mon ami Jack du New Hampshire, m'a vraiment gâté ! J'ai reçu une carte d'anniversaire, bien sûr, mais accompagnée d'une photo. Mille mercis, Jack, c'est un super cadeau !
Et pas une reproduction ! Une authentique photo.
Pas de légende sur la photo ... Alors, il me faut plonger dans mes bouquins !
Soldat lisant le Saturday Evening Post 1918 11 16 Beauty with Red Hat
Après quelques recherches, que nous dit cette photo ?
D'abord, à son uniforme, on se rend compte que le jeune homme est un soldat.
C'est l'heure de la détente, sans doute a-t-il fini son service ? Il a une montre au poignet, et il a l'air détendu.
C'est qu'il lit - vous avez reconnu la manchette du magazine - le Saturday Evening Post.
Mais de quand date-t-il ? Eh bien cette couverture date du 1918 11 16 soit cinq jours après l'armistice ! On comprend que le soldat semble apaisé. Mais la photo a-t-elle été prise en Europe ? Ou en Amérique ? je pencherais plutôt vers cette solution, car les journaux prennaient le bateau pour traverser l'Océan et le voyage était assez long. Mais rien ne prouve non plus que cette photo ait été prise au lendemain de l'Armistice, peut-être lit-il un ancien N° du Journal? On a au moins la certitude qu'il a échappé à la boucherie de 14/18...
Cette couverture a été faite par John Knowles Hare. Il en a fait une douzaine pour le Post, en voici quatre.
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Le Saturday Evening Post et ses vendeurs
Pour fidéliser ses vendeurs et récompenser les meilleurs d'entre eux, le Post les honorait d'abord avec une photo les réprésentant avec leurs grands sacs. Ces sacs ( " Delivery Bags " ) leur permettaient d'emporter plusieurs exemplaires du Post, et faisaient accessoirement la publicité pour les publications de Curtis Publishing.
Les meilleurs vendeurs avaient droit à des cadeaux en fonction du volume de leurs ventes. Ils renvoyaient un bon à Curtis sur lequel ils inscrivaient leur choix. La montre, fabriquée à Philadelphie était siglée " Saturday Evening Post ". Elle est assez recherchée aujourd'hui, et je ne vous dis pas la chance que j'ai eu d'avoir pu m'en procurer un exemplaire. Et voici une photo du canif ( à l'effigie de l'immeuble du Post ) qui était proposé. Si quelqu'un en a un et qu'il veut s'en débarrasser, je suis preneur !
Et puis, dans les années 40' et 50', pour les " super vendeurs " le Post remettait une médaille à l'effigie du siège national de Curtis Publishing ou de Benjamin Franklin en reconnaissance des nombreuses ventes qu'ils avaient réalisées.
D'autres objets concernaient plutôt les vendeurs des kiosques. Il s'agit de poids qu'ils posaient sur leur piles de journaux pour éviter que ceux-ci ne s'envolent par grand vent. Voici le poids le plus courant, en fonte , avec les noms "Saturday Evening Post" et "Ladie's Home Journal".
Il pèse 475g et mesure 22,5 cm x 6cm. Le petit trou permettait d'y passer une ficelle pour l'attacher, non de peur qu'il ne s'envole, mais plutôt pour ne pas qu'il soit volé !
( Et accessoirement pour ne pas qu'il tombe jusque sur les pieds du vendeur ! )
1910's 1930's 1930's
Delivery Bag Montre Saturday Evening Post Medaille SEP Franklin
1920's - Poids en Fonte
1940 's - Médaille Curtis Publishing
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