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Après le départ de Lorimer du Saturday Evening Post ( Le dernier N° qu'il édita fut celui du
1926 12 26 avec une couverture de J.C Leyendecker ),
Wesley Stout fut nommé à sa place. Mais il fit très peu de changements en profondeur dans le Post.
Leyendecker et Rockwell continuaient de fournir des couvertures très régulièrement. Malgré les bruits de bottes de plus en plus proches, Rockwell gardait son humour, et même la mélancolie de certaines de ses oeuvres faisaient esquisser un sourire.
Stout désirait maintenir la ligne du Post comme elle était du temps de Lorimer, mais en même temps, il voulait imprimer sa propre marque au journal. Dans ses trois premières années à la direction, il fit entrer trente nouveaux dessinateurs, parfois pour une ou deux couvertures seulement ! Et d'autres disparurent du Post, comme
Anton Otto Fischer,
Eugene Iverd,
J.F Kernan,
Ellen Pyle... De plus, Stout introduisit - à petite dose- la photographie en couverture du Post.
D'autres illustrateurs comme
Douglas Crockwell ou
Frances Tipton Hunter, imitaient le style Rockwell, en représentant surtout des enfants.
Stout tempérait un peu avec les couvertures du Post, mais il devait faire face à d'autres problèmes qui se profilaient. Il devait diriger le Post à travers les turbulences des guerres étrangères, une politique isolationniste des Etas-Unis, et la menace de ce qui deviendrait la 2ème guerre mondiale. Mais quand celle-ci arrivera, le Post - et ses couvertures - s'engagera politiquement.
En attendant ce virage, voici la suite de mes magazines.
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1937 01 23 The Cold (79 x 63,5cm)
Un visage en détresse. Ce n'est pas tous les jours que Rockwell présente une couverture dénuée d'optimisme.
La pauvre jeune fille a du mal à se faire une raison. La grippe va bel et bien l'empêcher d'aller au bal. Elle a beau regarder pour la centième fois l'affiche de la soirée, c'est dans son lit qu'elle va la passer, cette soirée...
Saleté de grippe ! Elle a les yeux rougis par la fièvre, et le mouchoir à portée de main, car le rhume qui accompagne cette grippe doit être terrible. Le thermomètre est prêt à vérifier l'avancée de la maladie, le sirop n'a apparemment pas encore fait son effet, et le nébulisateur attend son heure pour dégager tout ça !
Mais vu son regard, elle sait que c'est trop tard. Toutes ces invitations reçues ne serviront à rien, et ses éventuels cavaliers seront eux aussi déçus de son absence.
Une des rares couvertures pessimistes de Rockwell, qui ne montre pas différentes issues qui pourraient sauver la situation. C'est comme cela et il faut l'accepter, malgré le désarroi.
Sans doute une interprétation de Norman sur le départ de Lorimer, qui rendit l'artiste désemparé.
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1937 04 24 Ticket Agent (71 x 61cm)
Quand Rockwell décida de faire cette couverture, il partit s'installer dans une gare, où il savait trouver ce qui étaient les agences de voyage de l'époque.
Cette couverture cultive le paradoxe du vendeur, prisonnier derrière ses barreaux, et qui vend des tickets pour "ailleurs". Jour après jour, du matin au soir, il attend qu'un client arrive pour lui acheter des kilomètres de voyages et des semaines de liberté.
Regardez ses affiches ! "L'Orient vous appelle", "Pourquoi n'iriez vous pas en Europe?", "Vacances", "Vous aimerez Paris!", "En route pour les Montagnes"... C'est vrai qu'il a de quoi être déprimé, dans sa "prison".
Et, histoire de bien enfoncer le clou, une de ces affiches dit "Vous vous ennuyez?... Voyagez!"
Mais le plus grand voyage qu'il fait, c'est de rentrer à sa maison tous les soirs, après avoir jonglé avec les tableaux d'horaires et de correspondances, les explications à des clients qui ne veulent comprendre, et de maigres ventes de tickets...
Rockwell a choisi
Dave Campion, le libraire de New Rochelle pour interpréter ce vendeur de tickets plutôt désabusé.
"Son visage, disait le peintre est capable d'afficher sans aucun problème le plus grand bonheur comme la plus grande détresse"
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1937 06 12 Dolores & Eddie (91,5 x 73,5cm)
Dolores & Eddie, c'est un peu la représentation de tous ces acteurs danseurs de cabaret qui se produisaient dans les années trente aux Etats Unis. Tous bossaient dur et rêvaient de
Broadway, Mais en cette période de disette économique, bien peu parvenaient au sommet.
Le journal "
Variety" qu'Eddie a dans la poche n'a rien à leur offrir dans ses petites annonces, et ils sont plutôt résignés à leur sort. Dolores est abattue, et Eddie dubitatif. Les poches sont vides, le porte-monnaie aussi. Leur malle contient leur vie, et est usée par les déplacements incessants.
Quelques théâtres comme le
New Amsterdam Theater ou le
Radio City Music Hall de New York permettaient à des artistes comme Dolores & Eddie de se produire sur scène, parfois en introduction à la projection d'un film de cinéma, mais seulement une poignée d'entre eux ont réussi la carrière dont ils rêvaient.
Fred Astaire &
Ginger Rogers furent de ceux-ci.
Rockwell a saisi toute la détresse et la résignation du couple. Le "Gaiety Dance Team" (les danseurs joyeux) est accablé et semble bien se demander de quoi sera fait demain. 1937 subit encore les effets de la
Grande Dépression.
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1937 07 31 The Antique Hunter (91,5 x 71,5cm)
En 1926,
John D. Rockefeller Jr et sa famille firent de nombreux dons pour restaurer la
ville coloniale de Williamsburg, Virginie, pour donner aux américains une idée de la vie au temps des colonies.
Ensuite, d'autres restaurations de sites eurent lieu, comme à
Mystic Seaport, Connecticut ou
Sturbridge Village, Massachusetts.
Les musées devinrent aussi très populaires, et quand les américains eurent payé leur entrée, c'était pour se rendre compte que leurs greniers étaient pleins de ces reliques qu'on leur faisait voir moyennant finances !
Aussi, un nouveau commerce vit le jour, celui d'acheter et de vendre des antiquités et des vieilleries qui dormaient souvent dans les caves et les greniers depuis plusieurs générations.
Il n'y a qu'à voir la satisfaction non feinte de cette femme, fière comme un paon, alors qu'elle sort d'un magasin d'antiquités ou de chez un brocanteur ! Elle en a partout, et souhaiterait certainement être comme
Shiva, le Dieu Hindou aux quatre bras !
Rockwell a fait le vide dans sa collection d'accessoires pour cette couverture, qu'on en juge :
un bougeoir en cuivre (ou en laiton), un buste grec, une pièce de tissu, une pochette à dessins d'artiste, une vieille pendule, un tableau, une chaufferette de lit, une énorme louche, un petit chauffage portatif et un vase de porcelaine! Presque tous ces objets ont une étiquette attestant d'un achat aux enchères et les autres ont certainement dû être marchandés.
Si cela se trouve, certains de ces objets étaient même dans le propre grenier de Rockwell, et il les a redécouverts à l'occasion de cette couverture !
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"Un jour, pendant un diner de la
Society of Illustrators, un dessinateur réputé,
William Oberhardt, m’attrape par le bras et me dit :
« J’ai entendu dire que tu es passé à l’ennemi ! »
« Hein ?! » répondis-je, feignant l’ignorance, car je savais déjà de quoi il parlait, et j’en avais honte.
« Tu utilises la photographie », dit-il, accusateur.
« Oh… tu sais… pas en ce moment », dis-je en marmonnant
« Tu es… » dit-il
« Oui, je le suis.. » répondis-je, me sentant attrapé.
« Judas ! » Et il repartit en me balançant un « Foutu photographe ! »
Tout le poids de ma culpabilité me tombait sur les épaules. J’
utilisais la photographie. Je ne peignais plus d’après les modèles, mais je photographiais le modèle, et
je peignais d’après la photo.
Et je me sentais terriblement coupable, car six mois auparavant, je m’en prenais ouvertement aux illustrateurs qui se servaient des photos pour peindre…
Puis, petit à petit, cela est devenu une petite tricherie, puis quelque chose qui facilitait la tâche d’un artiste paresseux, puis une trahison des principes de l’artiste.
« Veux-tu rester un peintre ou devenir un photographe ? » Cette question me taraudait de plus en plus.
J’avais toujours photographié auparavant les enfants de moins de huit ans, et les animaux, mais c’était différent, je pouvais le faire en respectant mon éthique, car ces sujets ne pouvaient rester en place, contrairement aux autres modèles. Mais utiliser la photo dans tous les cas ? « JAMAIS !» Cela aurait été comme plagier un livre.
Mais graduellement, en me défendant à chaque fois, je passais à l’utilisation de la photo. Un processus lent, mais inévitable, car les pressions sur moi s’accumulaient..
D’abord, mes modèles historiques comme Pops Frederick ou James K. Van Brundt, étaient devenus vieux, où n’étaient plus là. D’autres avaient trouvé des boulots qui payaient mieux. La plupart des jeunes modèles refusaient de poser toute la journée, car ils se faisaient bien plus d’argent en posant pour des photos, je ne pouvais pas lutter financièrement contre cela. Et puis, il me fallait au moins quatre jours pour peindre un visage d’après un modèle, et personne ne pouvait s’absenter de son travail pour me consacrer tout ce temps !
Aussi, j’avais le dilemme suivant : ou je payais un modèle 10$ de l’heure, ce qui m’était impossible, ou bien je trouvais un moyen de peindre un visage en quelques heures, ce qui m’était impossible aussi, à moins d’utiliser la photographie.
Et puis il y eut aussi cette invasion de jeunes illustrateurs qui venaient du Middle West, comme
Al Parker,
John Falter ou
Stevan Dohanos. Ces jeunes artistes faisaient des tableaux avec des angles incroyables, regardant au travers de poutres, faisant des vues plongeantes depuis les toits, ou du haut des escaliers, ce qui semblait très difficile, voire impossible avec des modèles posant dans l’atelier. Il fallait utiliser la photographie si on ne voulait pas passer six semaines à représenter la bonne perspective.
« Vous n’utilisez plus de buggy tiré par des chevaux pour vous déplacer, n’est-ce pas ? » disaient-ils. « Alors pourquoi ne pas utiliser les photographies ?! »
Un jour,
Henry Quinan, le directeur artistique des magazines « Collier’s », « Woman Home Companion » et « American Magazine » me dit (et je l’écoutais, car c’était un des plus importants et influents directeurs artistiques à cette époque)
« Norman, on a toujours l’impression que vos modèles et vous, êtes séparés de trois mètres »
« Nous le sommes » je lui réponds
« Vous devriez changer cela, ça devient monotone. Essayez de nouveaux angles, de nouvelles poses, des positions inédites ! Peignez-les par le dessous, ou par le dessus ! » me dit-il encore
Je répondis « D’accord ! », mais j’étais plein de doute sur la façon dont j’allais procéder, même si je pensais que ses remarques étaient bonnes et justifiées.
Alors j’ai fait construire une plateforme télescopique de deux mètres de haut dans mon studio, et j’ai persuadé mon modèle de grimper dessus. Et j’ai travaillé en vue de dessous. Puis j’ai installé mon chevalet sur la plateforme, et j’ai travaillé en vue du dessus. Mais tout cela n’était qu’un bidouillage et je me rendis compte que je n’irai pas bien loin avec cela.
Je retournais voir Quinan, et lui exposais mon problème.
« Servez-vous des photos ! » dit-il, « la plupart des autres le font ! »
Voilà, ça y était. J’étais face à cette immoralité que je rejetais. Et pourtant je ne voulais pas que ces jeunes artistes me passent devant. Je savais que pour survivre, il faudrait passer par les nouvelles techniques. Ou je changeais, et je prenais le train en marche, ou je tombais rapidement, et on m’enterrait. Et les modèles ? C’était pareil pour eux.
Je devais m’adapter ou me noyer.
Aussi j’ai embauché un photographe, et j’ai commencé avec les photos.
C’était comme un déchirement, et je me sentais comme un traître.
Au début, je m’en servais occasionnellement, essayant quand même de garder un peu de respect pour moi. Mais bientôt, sans que je ne m’en rende compte, je suis devenu "accro" Un "accro" coupable, le visage plein de honte, mais accro quand même. Car les photos gommaient instantanément toutes les difficultés. Je pouvais me servir de nouvelles prises de vues, je n’avais plus besoin d’employer des modèles professionnels pendant des heures. Et maintenant, tout le monde pouvait poser pour moi. C’était la fin de la profession de modèle.
Maintenant, j’utilise la photo pour tous mes travaux. Je gagne du temps et de la précision pour tout, expressions, costumes, accessoires.
Voilà, l’un dans l’autre, comment je justifie mon emploi de la photographie. Pas tant justifié que cela, d’ailleurs, car je me sens toujours penaud quand on m’en parle. Mais je ne pense pas que cela ait changé quelque chose dans le résultat de mon travail : je défie quand même quiconque de me dire à quel moment j’ai commencé à utiliser les photographies, on m’a toujours connu comme le « gars avec un appareil photo à la place de l’œil » (« The Kid with the Camera Eye »)"
Cet article n'aurait pu être réalisé sans le livre "
MY ADVENTURES AS AN ILLUSTRATOR " par
THOMAS ROCKWELL (
© CURTIS PUBLISHING COMPANY 1960 ) pages 147 à 149.
Que l'auteur et l'éditeur en soient ici remerciés.
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1937 10 02 The Chase (78,8 x 63,5cm)
Rockwell met ici en application une vue un peu surélevée de l'action. Le mouvement prend de l'ampleur, et la course entre chien et chat exprime toute sa vitesse.
Pauvre peintre ! Il avait fait une si belle ligne ! La deuxième couche prenait forme, et le résultat final promettait d'être vraiment comme il faut.
Hélas, un gros "grain de sable" vient perturber tout ce joli travail. La haine ancestrale entre chien et chat vient encore de faire une victime !
Les traces de pattes sont sur la route, et de la peinture coule du pot ! Quand il va falloir rendre des comptes, qui croira qu'un chien poursuivant un chat peut faire autant de désordre?!
Et puis ces deux fous furieux ne respectent même pas les drapeaux rouges! Ils sont tombés sur le sol, maculés de peinture.
Quand au regard du peintre, il est partagé entre surprise et affolement. Mais nul doute que si il arrive à choper un des protagonistes (ou les deux !) cela va être sa fête !
Rockwell semble s'être bien amusé à peindre cette couverture, somme toute mineure, dans son oeuvre. Un peu d'humour ne fait pas de mal, et Rockwell avait vu cette année 1937 perturbée par le départ de
Lorimer, départ qui devait beaucoup l'affecter.
Lorimer mourut deux semaines après la publication de cette couverture, la dernière qu"il a vue de Rockwell.
Quand ils se parlaient, dans le bureau de l'éditeur, Lorimer l'appelait toujours "Norman" et Rockwell l'appelait toujours "Monsieur Lorimer". Un profond respect de l'un pour l'autre les unissait, et pour Rockwell, sa carrière au Post a toujours eu la "Période Lorimer", et les autres périodes.
Il est à noter qu'
Eddy Mitchell s'est fortement inspiré de cette pochette pour l'illustration de son disque "
Mr Eddy". Grand admirateur du peintre, il a récidivé avec une peinture rappelant le fameux "
Triple Self Portrait" pour son single "
Un portrait de Norman Rockwell" extrait de ce même album "
Mr Eddy"
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1937 12 25 Christmas (? x ?cm)
Une couverture de Noël qui tombe à pic pour le Post ! D'abord, elle est parue le 1937 12 25 soit exactement le jour de Noël et ensuite, elle permet au Post d'affirmer que le tirage atteint désormais 3.000.000 d'exemplaires chaque semaine ! Bel hommage posthume à George Horace Lorimer qui vient juste de disparaître. En 36 ans de présence à la tête du journal, il a fait passer le tirage de quelques milliers d'exemplaires par semaine à trois millions !
Il faut dire aussi que la qualité des illustrations de couverture n'y est pas étrangère non plus. Lorimer avait su s'entourer d'illustrateurs de talent, et Rockwell était certainement le plus talentueux d'entre eux, avec
Joe Leyendecker, auteur de 322
couvertures pour le Post. A eux deux, sur la période 1900-1963 ils ont réalisé quasiment 1/5ème de toutes les couvertures du Post (environ 3300) de cette période!
Sur cette couverture, on retrouve Pop Fredericks, un modèle fétiche de Rockwell. Cet acteur qui n'avait pas réussi sur les planches est resté célèbre en posant pour le peintre. C'est l'avant-dernière pour le Post où il fut utilisé par Rockwell. On le retrouvera fin 1938 pour encore une couverture de Noël, "
Merrie Christmas" et en Février 1939 pour le premier N° d'un magazine intitulé "
The Senator", toujours illustré par Rockwell.
La composition de la couverture est originale dans le fait que le corps du papy est suggéré par la position des mains, des jambes et du visage qui seuls apparaissent suite au gadin que celui-ci a pris dans la neige ! Et quel gadin ! Tous ses cadeaux sont à moitié ensevelis, cheval de bois, tambour, poupée, parapluie et chapeau ainsi que divers autres cartes et paquets !
Heureusement, la neige a amorti sa chute et nul doute que quand il se sera relevé et "déneigé" il fera un triomphe auprès de ses petits-enfants ! Mais quelle idée a-t-il eu de se mettre une couronne de houx autour du cou, ça doit sacrément le piquer !
Une belle couverture de Noël comme Rockwell savait les faire. Bonheur et humour, c'est tout ce que les Américains aimaient et avaient besoin.
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